Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Ignatus - Jean Luc LE Ténia
Le Zèbre  (Paris)  7 décembre 2004

Les concerts d’Ignatus, au Zèbre en ce mois de décembre se présentent comme une grande fête autour de la personne de Jérôme Rousseau (alias Ignatus). Ce mercredi soir, Ignatus a invité son poulain de l’écurie Ignatub : Jean Luc le Tenia à assurer la première partie.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Jean Luc le Tenia il est l’auteur de quatre cd’s dont le récent Le meilleur chanteur français du monde où se bousculent quelques quarante et un titres.

La découverte de Le Tenia sur scène est un véritable choc ; rares sont les premières parties à la fois marquantes et à ce point marrantes.

Il est 20h30, lorsqu’il se présente seul sur scène armé d’une simple guitare acoustique. Il commence par égrener un accord et demander au public si lui aussi entend le larsen dans les graves. Le ton est donné ! Et ça ne s’arrêtera pas avant la fin du concert.

Les chansons de Le ténia ne sont pas très sexy : trois accords de ci, de là, des rimes improbables (tour rime avec Youssou’n’dour) et un refrain pourri (aurélie hi hi hi la la la la).

Il nous dépeint des petites scénettes de la vie courante avec nonchalance et humour. Et le public est ravi. Mort de rire mais ravi. Car c’est l’hilarité générale dans la salle. L’interprétation accentue le comique des mots, fait ressortir les défauts, les faiblesses. Mais c’est là que réside le génie de Le Ténia.

Alors que le public rit comme un seul homme, il réussit à faire passer des idées, des sentiments qui font mouche. En se rendant lui-même un peu ridicule, il créé un lien empathique avec le public, qui lui permet de décrire la vie de monsieur tout le monde sans tomber dans le misérabilisme.

Un concert surprenant, drôle et vivifiant.

Le concert de Le Ténia terminé, le voile est enfin levé sur les installations scéniques d’Ignatus.

En frontal de la scène, une série de poupées assises sur un banc masquent un clavier. En arrière, on aperçoit un mannequin de couturière portant une veste noire et blanche dont on sait déjà qu’elle nous réserve des surprises. Sur le côté droit, une guitare blanche sans cordes mais avec poignées de portes et capteurs attend d’être manoeuvrée pour révéler samples et boucles.

Le groupe qui accompagne Ignatus sur scène est composé de trois musiciens : un bassiste, un batteur, et un multi instrumentiste assigné au cuivres.

Ce soir, Amour et Christian Makouya viendront épauler l’homme au cœur de boeuf dans un corps de nouille sur une poignée de chansons. Le groupe nous restituera l’intégralité du dernier opus d’Ignatus dans une ambiance décontractée. Notre hôte parle beaucoup au public entre les chansons, présentant avec humour ses morceaux, ses instruments et ses nouveaux projets.

Sur scène, on assiste à un véritable show original et très personnel : Ignatus tape sur les poupées pour déclencher des samples, joue de la guitare à poignées et de la veste à capteurs pour démarrer et trafiquer des sons. On est très loin du classique concert pop-rock.

Le groupe, produit une trame solide sur laquelle Ignatus s’appuie pour aller papillonner au gré des samples et autres riffs de guitares à poignées et capteurs.
Mais Ignatus sait également revenir à une bonne vieille guitare classique. Sa musique est à la croisée des chemins, et sur scène cet étonnant mélange de Jazz, d’électro, de rock acquièrt une remarquable cohérence. C’est le jeu scénique qui donne à l’ensemble sa cohésion, son sens. En le voyant sur scène, on accède à une meilleure compréhension de cet univers musical si inhabituel.

Cela reste malgré tout de l’Ignatus : baroque, drôle, loufoque, féroce. Cet homme possède visiblement un amour sincère pour la musique, pour tous les genres de musiques, pour les textes drôles et acides et les prestations décalées. Il cherche à faire cohabiter toutes ses passions et ses amours. Si l’ensemble paraît est parfois un peu insolite et difficile d’accès, c’est qu’Ignatus recréé sur scène un langage qui lui est propre, une forme d’expression originale.

Ignatus est un artiste à part dans la scène musicale française, et le public ne s’y trompe pas. Ravi de cette étrange prestation, il en redemande. Alors Ignatus revient lire un des ses textes en ultime rappel. Il nous livre une fantaisie historico-enfantine où s’entrecroisent Jésus Christ et Barbapapa.

Restez à l’écoute ; cet homme est fada et rien ne l’arrête.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album [e.pok] de Ignatus
Ignatus en concert à Théâtre de Verre (jeudi 26 octobre 2017)
L'interview de Ignatus (17 novembre 2004)

En savoir plus :

Le site de Ignatub
Le site de Jean Luc le Ténia

Crédits photos : Valérian


Valérian         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=