Oh, comme les clichés ont la vie facile ! Gloire aux préjugés qui vous mettent dans des situations drolatiques ! Benjamin Biolay lui a écrit et composé un album : Alka a forcément passé une nuit avec lui, et pas qu’une !
En même temps, si vous la trouvez jolie sans maquillage et avec cette housse de couette qui lui sert de bleu de travail, c’est que son charme naturel n’est pas pour rien dans cette rencontre. Mais d’un autre côté, qu’est-ce qu’on s’en tape franchement, Biolay lui a filé un petit coup de pouce (sans arrière-pensée bande de pervers) parce qu’il lui a trouvé du talent. Et il a bien raison.
La première fois chante l’amour malheureux, parce que "si l’amour heureux faisait recette, Madame Bovary n’aurai jamais vu le jour" (citation d’un philosophe moderne rencontré lors d’une formation plutôt ennuyeuse mais où le café était fort bon et l’humour de mise). Voilà pour la thématique. Mais attention, pas la peine de prendre les mouchoirs, c’est Biolay quand même, et Miss Alka bien sûr.
A mon avis (je-dis-ça-je-dis-rien-mais-je-le-dis-quand-même), chanter l’amour triste est également une forme d’espoir, de "normalité", (confer citation philosophe moderne), une manière de se comprendre, de... de… oh et puis zut, c’est aussi plus facile de parler de ce qu’on sait de ses erreurs, n’est-ce pas ? Humain pessimiste, va !
Alka et Biolay se sont entendus sur le no man’s land des trois-quarts de la population : entre le "Boulevard of broken dreams" et "Capri c’est fini", ils se sont raconté leurs vies qui commençaient, se laissant porter par le courant, La première fois était né, Alka révélée.
Alka serait une brunette à la Adjani-dans-le-fond-de-la-piscine, avec un peu de Jane Birkin bien coiffée sans l’accent. Biolay serait un Gainsbourg éternellement amoureux des plus belles femmes, et ses rapports plus ou moins platoniques lui inspirent des albums entiers pour ses belles.
Pour le reste, et bien c’est de la chanson française, avec des rimes, des histoires d’amour, des flirts et de la menthe à l’eau, des abandons et des regrets, des nouveaux départs et des fins de parcours, des toutouti et des dadada, de la voix Biolay qui chuchote de temps à autre, des murmures de guitares aux accords de noires et de blanches… |