Spectacle-cabaret conçu par Blandine Jeannest de Gyvès, mise en scène de Richard Le Teurtre, avec Blandine Jeannest de Gyvès et Richard Leteurtre accompagnés au piano par Ludovic Amadeus Selmi.
Fin de la Grande guerre. La France pleure son million de morts, l’Allemagne s’enfonce dans la défaite. De Paris à Berlin, l’envie de vivre s’empare de la jeunesse : musique, mœurs relâchées, remise en cause de l’ordre établi. Le chaudron bouillonne.
Le mouvement Dada, père du Surréalisme, annonce la révolution. Ce sont les musiques de ce temps qui règlent, dans un ordre étrange, ce spectacle hors normes porté par le talent et la vivacité. Ce n’est pas un spectacle pour tout le monde : l’élitisme le plus affiché, une insolence bien assumée en signent l’originalité.
Blandine Jeannest de Gyves, outre la conception de ce "Cabaret Dada", chante, fort bien, d’une voix de soprano profonde et puissante. Auprès de cette Lili Marleen anachronique, un comédien inquiétant et inspiré, Richard Leteurtre, dit des poèmes, chante aussi, tandis que les notes de Ludovic-Amadéus Selmi ponctuent, d’un piano ivre, ce spectacle rare.
La cave voutée du Nesle devient la caisse de résonances de ce concept renversant : le Dadaïsme. |