Solo clownesque conçu et interprété par Sylvie Bousquet avec pour l'accompagnement à la mise en scène Luca Franceschi.
Comédienne, musicienne, danseuse et chanteuse, Sylvie Bousquet s'est ensuite engagée dans une nouvelle quête, celle selon l'expression du pédagogue Jacques Lecoq, de la recherche de son propre clown, qui, réussie, transmute le clown intérieur en clown de théâtre.
Ainsi est née le personnage de Pepi, qu'elle a nourri de ses expériences et acquis dans l'exercice des différentes disciplines du spectacle vivant, et qui se manifeste dans "Une vie rêvée".
Pour ce faire, elle n'a pas cédé à la facilité. En effet, elle a conçu une vraie partition dramaturgique puisque Pepi est non pas une, non pas double, mais multiple qui vit sur scène une vraie histoire.
Sous la quadra célibataire ringarde et introvertie, professeur d'anglais borderline amoureuse platonique d'un collègue présenté comme un beau brun au charme latin prénommé Paul, se révèlent un clown compulsif, à la fois maniaque et maladroit, spécialiste du ratage qui dans le registre circassien correspondrait au contre-pitre, et une midinette qui attend le prince charmant.
Une impromptue et inattendue invitation émanant du fameux Paul va perturber le morne quotidien de la dame et déclencher un véritable cataclysme tant libidinal que fantasmatique dans lequel celle-ci, sous l'égide de son clown fantasque, va se colleter aux stéréotypes de la féminité et aux codes de la séduction tels qu'ils sont véhiculés par les médias.
Véritable concentré de pétulance et de talents, Sylvie Bousquet chante, danse, joue et se flanque par terre avec la même fougue et le spectacle jubilatoire supervisé par Luca Franceschi est mené tambour battant.
Comme elle le dit elle-même, Sylvie Bousquet est encore un "jeune clown" qui n'a pas fini d'explorer ses potentialités et "Une vie rêvée", son premier solo clownesque, tel un work in progress, est appelé à se peaufiner au fil des représentations avec le concours du public. Alors allez-y ! |