Hi hi hi… Non, ce n’est pas drôle. Je confonds Tchéky Karyo avec Jean-Marc Barr. Du coup, j’ai pensé au Grand Bleu en écoutant Credo de Tchéky Karyo (alors qu’il collabore avec le même Besson dans Nikita…).
Leur seul point commun doit être leur facette d’acteur. En même temps, quand Enki Bilal met sa patte sur un portrait, et bien c’est entre Picasso et Degas… autrement dit, certains détails sont occultés pour mettre d’autres en valeur. Oui, parce que c’est bien Bilal qui a dessiné la pochette (je vous avais bien dit que c’était sympa d’avoir un type qui maniait bien le crayon dans son carnet d’adresse : ça brouille les pistes !).
Mais nous ne sommes pas là pour tergiverser sur la buée de mon esprit... Parlons de Tchéky Karyo, notre Robert Redford à nous, acteur par-ci et chanteur par-là. Deux professions pas si éloignées l’une de l’autre au fond. Et bla bla bla dit la France, cette râleuse, qui accepte mal la double profession.
Bref, Tchéky Karyo, entouré du groupe Les Bienveillants confectionne cet album, son deuxième : Credo, comme pour dire "Tchéky credo la musique", j’imagine.
Parce qu’il compose ses mélodies, il s’accompagne au chant, il s’écrit des paroles (avec Zéno Bianu et Jean Fauque aussi). Enfin presque. C’est donc en quasi autodidacte que Credo a vu le jour. Entre la plume d’un son jazz et l’acéré du rock. Entre voix profonde et chuchotis. Entre pianos et guitares. Entre anglais et français. Entre réflexion et profession de foi. Entre action et méditation. Entre deux styles, entre deux mondes, Tchéky Karyo serait le chaînon manquant de la douceur et du râpeux.
Et puisque j’ai grandement faim, je pense à cette divine mousse au chocolat saupoudrée de sucre pailleté explosif, des étincelles emprisonnées dans des billes de sucre, ou bien ces chardons à la liqueur, doux dehors, chaud dedans. Tchéky Karyo est un peu des deux, un subtil mélange de douceur et de rage. Oui, je vais le dire, allez hop, je me lance : c’est du romantisme, n’est-ce pas ? Mi-macho, mi-fleur-bleue.
Pour quoi faire ? Mais la musique n’a-t-elle pas le devoir de nous emmener ailleurs ? Non, pas forcément dans la mousse au chocolat… J’étais plutôt partie pour nager avec les dauphins… Oui, pour moi il serait en quelque sorte la bande son de mon Odyssée sous les mers, entre requins et poisson-clown. Mais puisque vous êtes prévenus, allez faire un tour du côté des méchants au cœur tendre des salles obscures (pas si obscures que ça d’ailleurs). |