Vendredi 7 février, à la Ferronnerie, à Paris, Lise terminait son tour de chants, débuté deux ans plus tôt avec la sortie de son premier album. L’occasion de dresser un petit bilan de cette aventure, en attendant le prochain impatiemment.
Le théâtre des Déchargeurs, les Francopholies de la Rochelle, le Zèbre de Belleville, la Boule Noire, la Menuiserie de Pantin, les Trois Baudets, une galerie d’art parisienne, diverses salles en banlieues parisiennes et parfois en province (près de Tours notamment) ; autant de lieux où la musique de cette jeune artiste a résonné et enthousiasmé les spectateurs.
Lise joue du piano incroyablement bien. Avec elle, les notes s’envolent et virevoltent. C’est la facilité du talent, la légèreté de l’aisance. Lise joue vraiment, d’ailleurs ; elle s’amuse à transformer un piano en banjo grâce à des bouts de scotch, utilise des accessoires incongrus pour obtenir des sons étonnants mais harmonieux, et fait découvrir avec amusement à son public ses nouveaux instruments - le dernier en date : une tablette digitale.
Lise chante d’une voix cristalline et envoûtante. Que ce soit pour interpréter des chansons aux sonorités tristes comme les nouvelles présentées lors de ce dernier concert ou des airs beaucoup plus entraînants telle que sa reprise des 50 Cents, sa voix occupe l’espace et les esprits. Il n‘y de place pour rien d’autre. Il y a elle, sur scène, la beauté du timbre de sa voix, et les mélodies qui filent. Après tous ses spectacles, on sent un peu plus d’assurance dans ses paroles adressées au public, un peu plus de connivence aussi avec ses spectateurs - qui pour beaucoup sont devenus des fans - et puis, toujours, cette énorme envie de prendre du plaisir et de le partager.
Car Lise s’éclate. Malgré son trac. A la Ferronnerie, de futurs morceaux nous ont été dévoilés, notamment une chanson dédiée à sa boule à facettes particulièrement entraînante, aux sonorités des années 80. Sa reprise de P.I.M.P a également une énergie incroyable. Mais, au-delà de ces chansons dynamiques, la joie de chanter transparait à tout instant sur scène. D’où la bonne humeur et les sourires à la sortie du concert. D’où aussi l’attachement de son public.
Pour cette dernière date, Lise a donc interprété de nouveaux morceaux. Elle a présenté son nouvel instrument digital aux sons forcément très modernes. Elle a fait entendre l’évolution de sa voix, plus sûre et plus adulte. Elle s’est également davantage confiée, avec toujours autant d’autodérision, d’innocence et de gentillesse. C’était un beau spectacle, c’était un beau moment.
On dit souvent qu’il ne faut pas montrer, lorsqu’on écrit une chronique, que l’on est fan ; on perd en crédibilité. Mais il serait justement totalement peu crédible de ne pas adresser autant d’éloges à cette artiste après l’avoir entendue chanter. Pour ceux qui n’ont pas eu cette chance, courage et patience ; son second album est déjà en préparation. |