La guitare sud-américaine ! La revoili, la revoilà ! Pourquoi un tel enthousiasme ? Mais enfin ! La guitare qui fait danser ! Elle est là ! Elle introduit Le Dernier des Grands Rois par ce chemin de vie : Une touche d’optimisme. Mais d’où sortent-ils ? Bouge pas, je vais voir.
On dirait Debout Sur le Zinc en plus festif, ou La Rue Kétanou avec un autre chanteur. Non, ils sont un peu de tous et eux-mêmes à la fois. Une devise : don’t worry, be happy ! (en moins enfumé), pour ces six Montpelliérains qui fusionnèrent il y a 5 ans : Evan, Guytou, Camille, Kévin, Lukas, Maniou. Mince, il y a un Kévin dans le lot, c’est lui le doyen des Kévin qui a eu 32 ans cette année ? Pas facile d’avoir 12 élèves du même prénom dans sa classe n’est-ce pas ? Les Kévin sont généralement drôle, je peux vérifier ma théorie ? Mais je m’éloigne du sujet (encore). Le Dernier des Grands Rois est leur troisième album.
Non mais ce n’est pas donné à tout le monde de porter le bonheur aussi haut, parce qu’il est tellement plus facile de céder à la morosité, de n’écouter que les grincheux, si seulement je pouvais vous distiller et en filer en douce dans les cafés des collègues, qu’est-ce que ça serait chouette de bosser là-bas !
Le mieux, c’est qu’ils ne prêchent pas les petits bonheurs ou la méditation extoplasmique, ils chantent l’optimisme, point final. Tu veux être heureux : ben soit heureux ! Oui, c’est aussi simple que ça. Un mélange de liberté (guitare), d’insouciance (clarinette) et de tête baissée pour foncer droit devant (batterie) et pour couronner le tout : de l’émotion, du cœur, des souvenirs.
Parce que le bonheur, c’est aussi être un peu nostalgique des joies passées ("Papy", celui qui nous a trop gâté et qu’on croyait éternel), c’est savoir tirer les bonnes ficelles en chantant et en riant "Joyeux Bordel", c’est prendre la vie côté pile-poil, ou côté en face. Et ce n’est pas compliqué.
Mais Une Touche d’Optimisme ne donne pas pour autant une leçon de vie, au début, quand j’ai entendu "Je n’irai pas voter demain", mon entrain est descendu d’un coup : voilà qu’ils se mêlent de politique. Mais non, pas du tout, enfin si, juste un peu. Voter, c’est choisir, donc tu peux en effet mettre les bulletins de Monsieur Dégénérescence et de Madame Crisis à la poubelle, mais il y a bien une petite place pour mademoiselle Espoir dans l’enveloppe. Il suffit de la choisir.
Une touche d’optimisme. Une pincée de sel. Une pluie de cookies. Miam. |