Sur la pochette de son troisième disque, L’homme du soir, Hugo apparaît en double face, un côté clair d’une part et un côté trouble d’autre part. Une dichotomie que le chanteur explique : "j’aime ressentir le merveilleux, la tendresse, l’amour mais les ténèbres m’intéressent aussi. Je me suis rendu compte, quand je me cherchais encore comme musicien et comme auteur, que l’on pouvait raconter une histoire cruelle sur une mélodie pleine d’allant, tendre et belle".
On ne peut qu’être d’accord avec Hugo quand on écoute un titre aussi beau et intense que "J’entends" où se mêle une pop lumineuse à des paroles d’une terrible noirceur… L’émotion comme fil rouge de cet homme du soir. "Chanter des choses particulières aux gens. Réussir à attraper l’oreille de ceux qui m’écoutent avec des mélodies, les emmener ensuite faire un tour dans mes histoires". L’homme du soir en est truffé de belles mélodies, d’une musique pop claire, brillante et élégante, rappelant aussi bien la nouvelle pop française, Aztec Camera que Prefab Sprout (référence revendiquée par Hugo). Vous serez d’accord avec moi qu’il y a pire comme affiliation musicale… Quant aux histoires, elles parlent d’un quotidien, de la vie, de la mort aussi. Elles sont belles car touchantes, troublantes, vraies.
L’homme du soir est de ces disques qui, lentement, s’impriment en vous laissant une trace dans votre conscient musical. Ultra mélodique, rayonnant, entre emballement et ébranlement le nouveau disque d’Hugo provoque l’émoi. Tout ce que l’on peut demander à un disque en quelque sorte. |