Les Black Lips sont de retours, ces mauvais garçons d'Atlanta stimulent une fois de plus notre curiosité avec Underneath The Rainbow. Exit l'album fait maison, exit le live enregistré dans un bar à prostituées à Tijuana, cette fois-ci cousu et décousu dans les règles de l'art du studio, ce nouvel album s'est même vu passer entre les mains expertes de Patrick Carney des Black Keys à la production.
Toujours soucieux d'un bordel organisé en sa juste valeur, ces gars entendent bien donner du punch dans leur musique et y mettre tout ce qu'ils peuvent, jusqu'à ensorceler le public de la tournée dédiée par une flagrance, création originale, dans les salles de concert : rappel de lune, d'océan, mais aussi de semences d'homme ayant consommé des prunes... Mais les ondes restent malgré tout très positives, on ne rencontre pas d'animosité mal placée à l'égard de cette musique franche du collier.
Dans Underneath The Rainbow, on entend beaucoup de choses et on aime ces intrusions de punk dans un blues rock sud américain, comme si en quelque sorte NOFX se retrouve à faire un boeuf avec les Libertines autour de standards de Bo Diddley. Cette musique est d'ailleurs définie par les Black Lips eux-mêmes comme du flower punk.
Dans cette mélodieuse agitation, se distinguent certains titres dont "Waiting" et "Justice After All", véritables BO d'une liberté éphémère au volant d'une Mustang sous un soleil tapant et l'enivrement d'un riff entêtant.
On peut associer les Black Lips à Harlem, de même lignée, avec les sonorités fiévreuses d'un rythm'n'blues moderne. Ouvrez donc vos ouïes au flower punk des Black Lips ! Musique aux confins d'un rock poisseux mais résolument attrayant. |