"I've seen the future, I've seen the past"
Voilà un disque qui sent le LSD, la culotte sale, le cuir, la sueur et les caves sombres. Tout y transpire un rock-blues mélangeant garage, folk, soul le tout noyé dans un épais nuage psychédélique, bande son idéale au Austin Psych Fest. Cela tombe bien, Night Beats est justement signé chez Reverberation Appreciation Society (le label de l’Austin Psych Fest).
Night Beats sort un premier long format éponyme en 2011 sur le label Chicagoan Trouble In Mind Records (Ty Segall, Hex Dispensers…) où le trio emmené par Danny Lee Blackwell (chant et guitare), Tarek Wegner (basse et chant) et James Traeger (batterie et chant) font se télescoper Sam Cooke (les Américains ont choisi leur nom d’après le titre d’un des albums du soulman), Golden Dawn, The Seeds (c’est incroyable comme Blackwell peut sonner comme Sky Saxon) et The 13th Floor Elevators.
Tout aussi hallucinogène et diaboliquement vaporeux, ce Sonic Bloom enfonce le clou d’un Rhythm & Blues expérimental et incandescent où le trio fait s’acoquiner, dans un sabbat que n’aurait pas renié Aleister Crowley, rock garage incantatoire et le côté le plus sombre du psychédélisme. Si le disque souffre parfois de quelques tics, clichés esthétiques du genre, il est difficile de ne pas se faire prendre au piège lancinant et psychotropique que nous tend Night Beats. |