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Jérémy Sebbane  (MA Editions)  mai 2014

Vous êtes nés dans les années 80 ? La naissance du nouveau siècle a vu votre deuxième dizaine approcher ? Après quoi on court de Jérémy Sebbane est votre histoire, comme écrit pour vous, comme écrit par vous. Vous ne correspondez pas au profil ? Lisez. Vous en apprendrez un peu plus sur vos enfants (ou sur vos parents).

Plume de Manuel Valls et Fleur Pellerin, auteur de tribunes et critiques dans la presse nationale, Jérémy Sebbane écrit enfin pour lui, mais toujours pour nous dans son premier roman : Après quoi on court. Titre qui révèle toute la complexité de l’âme.

Le pitch est pourtant simple, banal même : Lisa aime Aaron, qui aime Michaël, qui aime Dana. Oui, on se croirait dans les feux de l’amour ou même une sitcom mièvre pour ados. La réalité est toute autre, le roman aussi d’ailleurs. Une part d’autobiographie se cache certainement entre les lignes du roman, mais là n’est pas la question.

Le roman m’a mis terriblement mal à l’aise, j’ai eu 15 ans à nouveau, avec ma sale tronche des 15 ans, appareil dentaire et acné en prime, avec mes questionnements, mon mal-être, ce mal de ventre qui ne me quittait jamais, cette angoisse de ne jamais pouvoir m’en sortir… damned que c’était bien de quitter l’adolescence !

Tout le monde s’en fout. Personne ne se soucie des autres. On joue au couple parce que ça fait plaisir aux parents et ça permet de frimer devant les copains. On ne s’avoue pas qu’on flippe à mort qu’il ne nous arrive rien (encore plus que s’il nous arrivait quelque chose). Le roman a quelque chose de tragique. Après quoi on court n’a pas son happy end, c’est un drame amoureux de long en large. Et même en travers.

Aaron est l’ami de Michaël qui n’est pas super emballé à l’idée d’avoir Aaron comme ami, mais il le fréquente pour lui faire plaisir, et aussi parce qu’il a un peu pitié de lui. Aaron aime Michaël. Michaël tremble pour Dana, la reine des abeilles du lycée. Elle est chiante, capricieuse et fait tourner Michaël en bourrique constamment. Mais c’est la reine des abeilles, il faut la serrer et la garder pour frimer devant les potes. Jalouse comme un vilain pou, Dana éloigne Aaron des fréquentations de Michaël. Ce comportement proche du pervers narcissique ne fait pas trembler Michaël qui reste, car il semble ne rien avoir de mieux à faire. Et Lisa, triste ère qui tombe folle amoureuse d’Aaron, qui ne lui offre qu’une solide et franche amitié.

Ces quatre jeunes m’ont agacée du début à la fin du roman. Parce que je me suis reconnue en eux, j’ai donné aux personnages les visages de mes camarades de classe, si vous saviez comme le rôle leur est destiné. C’est en totale objectivité que les spécialistes hissent Jérémy Sebbane au rang de portraitiste d'une génération, damned qu’ils ont raison !

Ils s’aiment, ils se déchirent, se détestent et se désirent, plongent dans leur passion, s’immolent de désespoir, ils se jalousent et se réconcilient… le terrible gué entre enfantillages et monde adulte. Ils se cherchent un avenir, n’écoutent pas toujours leurs parents, tentent de s’affranchir du passé, regardent vers l’avenir, deviennent des addicts de la Star Academy et vivent l’achèvement du dernier monde avec la menace Al Qaïda. Ils trahissent, se morfondent, s’emportent, s’émerveillent, se pardonnent et se séparent pour se retrouver ensuite…

Après quoi on court est chargé d’émotions contradictoires dans lesquelles baigne chaque passager vers le monde adulte, c’est ainsi qu’on se construit. Une large vue panoramique de ce que nous fumes.

 

Nathalie Bachelerie         
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