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puce Festival La Route du Rock : François Floret & Alban Coutoux
Interview  (Paris)  mercredi 9 juillet 2014

Durant la saison de festival, tout amateur de musique qui se respecte ne sait plus où donner de l’oreille tant les organisateurs rivalisent d’originalité. Entre line-up et programmation de rêve, lieux insolites et ambiances mirifiques, la Route du Rock s’offre comme un festival porté par l’ineffable passion de ses organisateurs. En escapade dans la capital avant la route du rock party au Trabendo, on a rencontré François Floret et Alban Coutoux, deux des ombres dissimulées derrière la Route du Rock, histoire de les soumettre aux questions des batraciens. Rencontre.

La Route du Rock est régulièrement présentée comme un festival à mi-chemin entre grosse machinerie et mode de fonctionnement artisanal, qu'en pensez-vous ? Où vous positionnez-vous ?

François Floret : Immédiatement : artisanale. Même si on n'est pas pour autant des amateurs. On a appris sur le tas et on apprend encore tous les jours. La vraie question est de savoir ce qui est une grosse machinerie ?

Les Eurockeénnes et Rock En Seine par exemple, même si vous aussi vous avez fait une montée en puissance évidente au niveau des line up comme avec les Smashing Pumpkins ou The Cure.

Alban Coutoux : On a dit de nous que nous étions "le plus petit des grands festivals".

François Floret : C’était Jean-Paul Roland des Eurockéennes qui avait dit ça, après le côté artisanal reste quelque chose de valorisant à nos yeux. Moins on délègue ou externalise et plus ce que l’on fait finit par nous ressembler.

Donc à l’heure actuelle, vous n’avez aucune volonté à vous étendre ?

François Floret : Non, on n'est vraiment pas dans la course au chiffre et notre but, c’est d’exister et de partager ce que l’on fait. Même le marchandising et les visuels sont créés par Alban (NDLR : il montre son t-shirt Pop is not dead). On essaie de peaufiner tout en interne, il n'y a pas vraiment de place au hasard. On contrôle notre image, on est tout autant artisanal que professionnel, j’imagine. Enfin, on délègue certaines choses, comme les aspects techniques, on a confiance dans nos techniciens !

Tu as cité les Eurock’ avec qui on a de grosses affinités, et je trouve que ce festival a beau être très gros, il reste par certains égards artisanal et maîtrise son organisation sans perdre vue l’esprit de leur festival.

Selon vous, le choix du lieu géographique, cette invitation dans un lieu un peu magique, joue-t-il énormément sur l’image de la Route du Rock ?

François Floret : Ça fait partie de l’imagerie, mais c’est d’abord la ligne artistique qui plaît, parce que si on y fait un concert de merde, ça restera un concert de merde. On a la sensation qu’à l’heure actuelle, les gens recherchent des lieux atypiques pour leurs évènements, nous on l’a depuis 1994 !

Alban Coutoux : Et de manière générale, être à Saint-Malo, en bord de mer, l’été, les festivaliers restent souvent aussi un peu en vacances.

François Floret : C’est vrai que c’est en mi-aôut, il y a la possibilité de profiter de nos concerts sur la plage ou aller se balader la journée et assister à un concert le soir. Il y a vraiment un package qui est avantageux, pour nous.

En 1993-1994, vous pensiez déjà à tout cela ?

Ce qui a été déclencheur, c'est la rencontre avec Ludovic Renoult, notre actuel président et ami, qui organisait des concerts à Saint-Malo alors que nous étions à Rennes. Vu qu’il y avait là-bas les Trans, il nous a proposé de créer quelque chose de plus tangible que quelques concerts à Saint-Malo, l’idée vient de lui. Même s'il y avait eu un petit festival au palais du grand large, Rockamalo. En 1994, quand on a rencontré Bernard Lenoir, qui voulait soutenir un évènement d’été, on s’est mis à la recherche d’un lieu de plein air et on nous a dit d'aller voir du côté de Châteauneuf. Le lieu était incroyable et c’est à partir de là qu’on s’est dit que ce serait un avantage d’avoir un lieu atypique.

2006, vous avez recommencé à programmé des "Collections Hiver" qui rappelle un peu vos débuts de 1991-1992, j’ai la sensation que vous êtes plus sages en hiver, non ?

Alban Coutoux : Cela dépend, il y a des groupes comme Hookworms, Traams ou Metz, c’est loin d’être calme.

François Floret : C’est vrai que globalement c’est plus clame, on n'a pas les même line up aussi.

Justement, en France et en Europe, il y a un peu une surenchère dans les programmations, avec de grosses têtes d’affiches, non ?

François Floret : Il n'y en a pas beaucoup et si on les veut, il faut y mettre beaucoup d’argent !

Vous avez d’ailleurs fait un coup de maître avec les Smashing Pumpkins et The Cure, non ?

François Floret : Les Smash ont fait un concert de merde, mais ça reste une légende, je suis encore fan de leurs premiers albums. The Cure par contre, c’était pour moi un grand coup et cette année il y a Portishead !

Alban Coutoux : En tout cas pour les Collections Hiver, l’idée était là depuis quelques temps, il y avait une frustration d’attendre un an pour programmer quelque chose. Surtout maintenant dans la musique où tout va très vite. Ce n’est plus comme il y a 15 ans où l’on pouvait se dire : "je vais me garder ce petit groupe sous le coude pour 3 mois". Il y avait des groupes que l’on pouvait avoir en février, d’autres en août, je me souviens qu’on avait programmé MGMT en hiver avec un petit cachet, 6 mois après ils étaient devenus très très gros. Il y a donc aussi une idée de coller à l’actualité, on se doutait que le public serait au rendez-vous.

François Floret : La salle est petite, mais on est complet à chaque fois.

L’organisation est-elle identique entre les Collections Eté et Hiver ?

Alban Coutoux : C’est plus petit et c’est en salle.

François Floret : Une question d’échelle, c’est 10 fois plus petit et c’est moins cher !

Et vous avez des préférences entre les Collections Hiver et Eté ? Du genre Hiver, ça passe mieux parce que c’est petit ?

François Floret : C’est ça, bon le public aime les deux, même s'il a appris rapidement à apprécier l’hiver et il a la sensation de se retrouver un peu chez lui. Il y a aussi une proximité avec les artistes qui est assez superbe. L’idée était malgré tout de continuer à réfléchir à la Route du Rock, avant Saint-Malo, il y avait Rennes, on y est de retour depuis 3-4 ans, l’année prochaine on sera aussi sur Nantes, on aura un axe Saint-Malo - Rennes - Nantes.

Vous êtes donc toujours en évolution ?

François Floret : Si on ne bouge pas, on meurt. Je pense que pour la Collection Eté, on est sur la bonne recette, même s'il reste encore des choses à améliorer, mais on a envie de faire plein de nouvelles choses autour de "l’idée Route du Rock". On est aussi soutenu par des élus à ce niveau-là.

Niveau financier, il y a une relation codépendante entre les deux collections ?

François Floret : Non, la Collection Hiver est quasiment équilibrée à chaque fois, on a même fait des sous certaines fois. C’est une édition beaucoup moins risquée que celle d’été où l’on met tout sur table !

Vous êtes dans ce milieu depuis un moment, vous avez la sensation de prendre encore des risques à chaque collection ?

Alban Coutoux : (rires) Oui c’est effrayant et excitant, je ne peux pas vivre sans ce stimuli, on ne peut pas faire de plan de carrière sur 15 ans.

La Route du Rock dans 15 ans, ce serait quoi ?

Les deux : (rires)

Une espèce de gros festival en filigrane sur toute une région ?

François Floret : Pourquoi pas oui, on commence à voir des gens prêts à nous suivre pour faire des franchises. On est prudent, on ne veut pas noyer la marque Route du Rock, ni banaliser son image.

On vous a souvent dit que vous boudiez les groupes français, moi je trouve que c’est plutôt l’inverse, qu'en pensez-vous ?

Alban Coutoux : On programme ce qu’on aime, on a aucun problème avec les musiciens français. En revanche, on ne programme pas des groupes qui tournent énormément dans l’hexagone comme Detroit et Fauve, parce que ça perd en intérêt.

François Floret : Les trois groupes qui joueront sur la plage cette année sont français. Je suis d’accord avec toi, je ne pense pas qu’on boude les musiciens français.

 

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En savoir plus :
Le site officiel du Festival La Route du Rock
Le Myspace du Festival La Route du Rock
Le Facebook du Festival La Route du Rock

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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