C’est avec l’élégant et très dandy Benjamin Clementine que commence cette troisième journée des Vielles Charrues. Voix superbe, compositions classieuses et tentative de reprise de Charles Aznavour. Il n’en faudra pas moins pour ravir les fans transis (majoritairement des jeunes filles) des premiers rangs.
Breton en Bretagne. Au-delà du calembour les Londoniens ont vraiment lancé la journée à coups de guitares délayées et de rythmiques électro. Les compostions plus dansantes de leur deuxième album donnent irrémédiablement envie de se dandiner.
Gros retour des jeunes filles en pamoison pour le beau Julien Doré que l’on entend au loin pour tenter de bien se placer pour Alex Turner et sa bande. J’avais décidé de faire de mon mieux pour apprécier les Arctic Monkeys… Cela aura duré quatre morceaux. Difficile de reprocher quoi que ce soit à Turner et à sa bande. Ah si, toujours se méfier de mecs qui tentent de magouiller pour payer moins d’impôts. Il faut qu’Alex Turner fasse gaffe avant de se transformer en tête de gondole pour Louis Vuitton. Comme son collègue Bono...
Etre rappeur et assumer que l’on écoute Nirvana ou Foals n’est pas chose facile en France. Disiz l’avait bien expliqué dans ses interviews lorsque celui-ci s’était risqué à prendre un virage plus rock sous le pseudo Peter Punk. Malgré un retour au rap, il reste un des rappeurs Français les plus intéressants et ouvert d’esprit, n’hésitant pas à rejoindre Kid Wise sur scène le soir d’avant et plaçant quelques bonnes punch-line bien senties contre le rappeur de quartier qui se rêve en rotation sur Skyrock.
La fin de la soirée se terminera de façon bien morne entre la Turbina de Diplo (en mode basses vroum vroum) et les Shaka Ponk. Le Dj disperse un peu son talent et on a l’impression d’être au salon du Tuning à Cambrai… A défaut d’être finaud c’est ultra efficace et la scène Xavier Graal se transforme en Macumba en plein air.
Pour Shaka Ponk... Comment dire... Ils sont à la musique ce que les pollens sont aux rhinitiques : une plaie. L’abus de bière tiède n’y changera rien. Rideau. |