David Gray, un timbre de voix bien reconnaissable, ça c’est déjà pas mal. C’est aussi un album incontournable White Ladder (7 millions de ventes à travers le monde). Ce disque a tourné en boucle pendant quelques mois quand j’habitais en Irlande. Un artiste qui a su rencontrer les bonnes personnes, au bon moment, peut-être est-ce sa collaboration avec Thom Yorke et et Jonny Greenwood sous le nom de Venus in Furs pour la BO de Velvet Goldmine qui a fait activer sa notoriété.
Bref, comment poursuivre une carrière musicale sans la pression d’une major et après un succès si important ? On doit forcément perdre pied et se perdre… Hé bien, semble-t-il que cela ne doit pas être évident puisque plus personne ne parle de ce mec alors qu’il a continué à en sortir des disques, plus ou moins dispensable. Alors que cette année sort son nouvel album intitulé Mutineers (produit en compagnie de Andy Barlow, membre de Lamb), le David semble taquin !
Titre d’introduction "Back in the world", la voix est toujours là ! Piano en boucle, rythme accrocheur, le Monsieur revient aux affaires, c’est efficace, ça peut plaire aux radios. Reste que c’est un peu trop pompier pour moi… Le titre "Mutineers" sonne comme une resucée de son succès passé. "Beautiful Agony" (le titre me fait doucement sourire…), juste envie de lui dire "David, come on, you can’t do it like that", il utilise des violons pour nous tirer un semblant de larme… fake attitude ! J’essaie de poursuivre l’écoute, ce n’est pas foncièrement mauvais, il a un talent indéniable et une voix que j’aime beaucoup mais il faudrait qu’il s’entoure un peu mieux et que l’inspiration soit là. C’est dommage, trop d’arrangements, une production boursouflée alors qu’un peu plus de minimalisme aurait peut-être attiré mon attention.
David Gray restera donc l’homme qui a enregistré White Ladder, c’est déjà énorme ! |