"Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets,
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes,
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !"
"L’homme et la mer", Charles Baudelaire
"If she won’t sing for me, will she sing for the devil ?"
Pale Seas est né en été 2011. En plein questionnement sur son avenir personnel, Jacob Scott décide d’abandonner ses études et de se lancer dans la seule chose qui le rend vraiment heureux : la musique. Il s’enferme alors dans sa petite chambre d’étudiant du nord-est Londonien dans le morne quartier de Leytonstone et compose quelques chansons douces amères avec sa guitare sur un vieux magnétophone quatre-pistes. Réalisant la force de ses premières démos, Scott retourne dans sa ville natale de Southampton et monte un groupe avec de vieux amis d’enfance. Ensemble, ils décident de s’appeler d’abord The Netherlands puis plus poétiquement Pale Seas.
La première session studio avec les producteurs Jimmy Robertson et Demian Costellanos (Last Shadow Puppets, Klaxons) effectuée en 2012 est déjà une réussite. Les deux titres enregistrés : "Something or Nothing" et la face B "Amour", folk rêveur et bouleversant attirent l’intérêt d’autres groupes comme Beach Fossils, The War On Drugs ou les héros de Scott : The Lemonheads. Suit ensuite Bodies / My Own Mind, nouvel EP un poil plus pop mais toujours aussi intense. Il faut attendre presque deux ans pour que Pale Seas donne des nouvelles, avec ce Places To Haunt enregistré dans le studio de Paul Butler sur l’île de Wight.
"Everyone knows that we’ll all die alone / One way or another we’ll all be alone"
Le groupe prend ici une nouvelle dimension et soigne particulièrement ses compositions et la production. Le résultat est impressionnant. Un petit miracle de pop rêveuse, mélancolique et lumineuse. Envoûtante, touchante, la musique de Jacob Scott joue sur du velours avec nos émotions, articule de délicates mélodies autour d’épopées magnifiques et souffle un vent de lyrisme. Une déferlante… |