Jocie Adams (une ancienne chercheuse pour la NASA) quitte The Low Anthem pour se concentrer sur son nouveau projet, Arc Iris. Elle s’est entourée de Zach Tenorio-Miller (piano), Ray Belli (batterie), Max Johnson (basse), Robin Ryczek (violoncelle), Mike Irwin (trompette), des musiciens de haute volée, la crème de la crème. C'est un projet qui s’inspire des musiques des seventies, parfois un peu à la manière d’un cabaret, d’une approche pop plus légère ou d’une comédie musicale (je la verrais bien jouer Mary Poppins).
La chanson d’ouverture "Money Gnomes" pose les bases d’Arc Iris, envolées de piano, banjo country, instrument à cordes, cuivre, c’est très joyeux et enlevé. Pour démarrer une journée, c’est efficace, le sourire aux lèvres tout de suite. Un bon smile pour égayer cette journée de labeur ! Elle chante ses espoirs, ses peines, ses amours perdues, les textes sont hyper bien écrits, très poétiques et lyriques.
Une vraie prouesse artistique que de mettre en avant une musique dans une pure tradition américaine. On pense aussi à Joanna Newsom quand on écoute Jocie Adams. Il faut absolument s’arrêter un instant sur "Canadian Cowboy", cette chanson fourmille d’idées ; cette voix toujours à la limite du gouffre, touchante. Elle vous emporte dans son univers et vous tient en haleine jusqu’à la dernière note de la onzième chanson intitulée "Swimming" de ce premier disque riche en propos et attachant.
Est-ce que le groupe Arc Iris a déjà tout donné ici ? Est-ce que Jocie Adams a tiré toutes ses flèches ? Nous le saurons au prochain album, pour le moment goûtez donc le plaisir de découvrir un univers pas si familier que ça, et espérez croiser en concert le chemin d’Arc Iris ! Doo wap ! |