Ousmane Touré, ce nom doit bien vous dire quelque chose. Cherchez bien.
Dans la famille Touré Kounda.
Un indice : la voix de Touré Kunda pendant près de 10 ans. Et oui, Ousmane Touré, le petit frère a quitté le groupe et, après quelques années de retour aux sources, revient sur le devant de la scène en solo.
Citoyen du monde comme il se présente, il sort en France, sous un petit label Together Prouctions, Avenue du monde, (dont il nous raconte la genèse dans son interview), un album qui est le fruit de rencontres humaines et musicales basées sur la confiance et le respect .
Les textes qui, à l'exception du morceau générique, sont en dialecte walof ou mandingue, continuent à nous raconter les valeurs fondamentales qui animent l'âme humaine, et sont posés sur des compositions musicales melting pot qu'il a inspiré aux musiciens. Les rythmes du monde se croisent, se font les yeux doux et s'unissent pour se fondre en une luxuriance musicale et il y pose son verbe, son chant, sa voix, son africanité pour que le plaisir de la musique et de la vie.
Les quelques notes d'introduction de "Mandou", notes d'ailleurs et de partout, appellent la voix d'Ousmane Touré et son chant si singulier, reconnaissable entre tous, qui nous emmène sur les rives du fleuve Casamance. Sa voix profonde, colorée, vibrante nous étreint, nous émeut, nous fait onduler des hanches.
Si l' Afrique reste tapie au creux de l'âme et au fond du coeur avec "Yomi" (aux accents de ballade courtoise) et "Leer" (aux tonalités presque asiates) sur l'accompagnement si pur et dépouillé de la kora, la pirogue a quitté l'estuaire et, se lançant à l'assaut de l'Atlantique est partie pour un voyage qui de l'île du Cap Vert (la saudade de "Beng") à l'ile de la Réunion (la maloya de "Simbala") en passant par l'Argentine (le tango flamboyant de "Dimba"), nous entraîne dans un tourbillon de notes et de joie..
Ousmane Touré, celui dont le coeur ne se ferme pas, nous offre sa maison ("Avenue du monde"). Pas question de refuser !
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