On peut dire qu’Olivier Mellano est un artiste complet : musicien aguerri auprès de différents groupes aux univers différents (Dominique A, Laetitia Sheriff, Miossec, Bed, Sloy ou bien encore Polar pour ne citer que certains d’entre eux), il s’intéresse à l’écriture, à l’art, à la peinture ; tous ces univers se répondent les uns aux autres à travers ce premier album solo.
Une écriture instinctive, les influences sont posées dès les premiers accords de "The Best Death", on pense aux univers de Blonde Redhead, Sonic Youth et The Cure. Des influences assumées par Olivier Mellano, il nous le confirma dans son interview. Les guitares sont de sortie, les riffs fusent et se perdent. Entêtant dès l’ouverture, cet album m’a captivé.
Le titre suivant, "A few grams of TNT", plus mélancolique, nous enveloppe de sa voix douce et de ses passages éthérés et répétitifs. Séduisant, Olivier l’est ; il arrive avec ses compositions à amadouer la bête qui sommeille en nous. Virtuose, Mellano l’est aussi. Sur "Pop Chords", il décrit la composition de sa chanson, tout s’emballe, c'est diablement efficace. Sur "So Wide", il nous berce, on ferme les yeux avec lui, tout se calme, un battement semblable à un cœur rythme cette composition, les guitares s’étirent, s’apaisent.
45 minutes, 11 compositions, pas un temps mort, pas un souffle de trop, on ressort de cette expérience musicale un peu plus fort, avec la rage au ventre, avec l’envie de changer pour s’ouvrir davantage. Vous l’aurez compris avec ce premier essai incroyablement riche d’idées, Olivier Mellano devrait enfin pouvoir se détacher de l’expression "musicien de" et on pourra parler d’Olivier Mellano l’Artiste ! A voir sur scène !
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