Beverly est un groupe originaire de Brooklyn formé par Frankie Rose à la batterie, une ancienne Vivian Girls et Dum Dum Girls (qui vient de quitter la formation pour revenir à sa carrière solo), et la chanteuse / guitariste Drew Citron du groupe Avan Lava. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le groupe ne prend pas de risque : c’est direct back to the 90’s avec des influences à foison, de Kelley Deal 6000 à Lush.
Dès les premières notes de "Madora", on tombe amoureux transi de Beverly. Le son est aéré, aérien, la guitare limpide, des échos dans la voix, et ce refrain répété sans fin "Madora, Madora, Madora…", mais oui, on l’adore ! Bref, la parfaite pop song !
"Honey Do" suit le même chemin : guitare cristalline, montée stylée, un brin nostalgique, avec ses "ouh ouh ouh" et ses fins de phrase à la Miki Berenyi / Emma Anderson signature ! "Planet Birthday" est un bel hommage à la tradition Pixies, alors que "Yale’s Life" nous transporte dans un épisode de Twin Peaks sous Tranxen, beau et triste à la fois !
On appuie à fond sur la pédale pour un redémarrage vivifiant sur "Ambular", un instrumental qui aurait pu largement être écourté. "Out on a ride" nous transporte à l’époque de Last Splash des Breeders et la dernière chanson "Black and Grey" rappelle le titre "Untitled" contenu dans l’album Disintegration de The Cure. C’est une belle fin d’album, avec une belle mélancolie, comme si Drew savait déjà que Frankie partait pour de nouvelles aventures musicales.
On ne s’ennuie pas vraiment, on sait d’avance que ce n’est pas l’album de l’année mais c’est bien fait, un bon disque à écouter sur la route des vacances ou entre son domicile et son lieu de travail, ça permet d’arriver avec un petit sourire au coin des lèvres. On est bien et c’est déjà très bien !
Citron, pressée de faire vivre son album sur scène, s’entoure déjà d’autres musiciens pour sa tournée. La tournée Beverly, il n’y a pas de fumée sans feu de Craven A, peut donc commencer !
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