Marie Flore, c'est une fille des années 80, née d'un père et d'une mère ayant connu les débuts de Joan Baez. Marie Flore. C'est une autodidacte de la guitare, elle cisèle ses mélodies avec attention et ses paroles sont choisies selon l'importance de chaque mot.
Elle sort aujourd'hui son premier album, By the dozen, un coup de maître et un classique, oui, oui, et vous ne pourrez aucunement me contredire sans être de mauvaise foi !
Sur la pochette, on la voit avec plusieurs visages estompés et ses longs cheveux qui tombent sur son pull rayé, ses yeux clairs transpercent notre âme. Je pense à Melanie, une autre chanteuse de cette période fantasmée de Woodstock, je pense aussi à Feist pour les sonorités modernes.
Des compositions tricotées avec patience, nous l'avions rencontrée pour une session Froggy's Delight et croisée au Divan du Monde en février 2008, tout ça pour dire qu'il faut de la volonté et de la persévérance avant de sortir un album. Elle a su s'entourer de musiciens aguerris, la production est laissée à Robin Leduc, c'est dire l'importance qu'elle donne à ses choix artistiques.
By the dozen est composé de 10 chansons aux rythmes et aux influences diverses, des chansons volontairement courtes et directes. On passe d'une folk exquise, à une pop assumée, on la voit déjà conquérir le cœur d'un public qui n'attend qu'elle.
Elle compte parmi ses amis Peter Doherty et Roger O'Donnell, le claviériste actuel de The Cure, qui dévoile qu'ils sont en train d'écrire un album ensemble avec une sortie programmée pour le printemps 2015.
J'aime les voix qui ont des faiblesses, j'aime les voix qui ne sont pas calibrées, j'aime les voix avec du caractère, je crois que je suis tombé par hasard amoureux de Marie Flore.
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