Comédie de Fréderic Bui Duy Minh, Cyril Gourbet et Aymeric de Nadaillac, mise en scène d'Aymeric de Nadaillac, avec Sara Lepage, Cyril Gourbet, Aymeric de Nadaillac et Loïc Trehen.
Depuis sa création en 2012, la jubilatoire comédie intitulée "Les Aventuriers de la Cité Z", ce qui n'est pas sans évoquer le titre d'un fameux blockbuster filmique, suit son petit bonhomme de chemin du Festival d'Avignon au Théâtre des Mathurins en passant par La Folie Théâtre.
Cette comédie "d'aventure" devenue le fer de lance de la La Compagnie Nad fondée sous l'impulsion d’Aymeric de Nadaillac, comédien et metteur en scène formé aux Tréteaux de France qui en assure la mise en scène, s'avère un excellent spectacle de troupe dont la bande-annonce pourrait être "de l'aventure, de l'amour, de l'exotisme et du suspense".
Passant à la moulinette du rire, une moulinette parodique au syncrétisme inventif, le thème de la quête et la trame de la course-poursuite, la partition concoctée par par Fréderic Bui Duy Minh, Cyril Gourbet et Aymeric de Nadaillac repose sur une épatante transposition théâtrale du roman et du film d'aventures en divertissement au comique débridé qui suscite l'engouement du public.
En l'occurrence, dans les années 1930, une séduisante et déterminée jeune femme entraîne dans une incroyable chasse au trésor un comédien aussi charmeur que looser, qui gagne sa vie avec des conférences de vrai faux aventurier pour retrouver son père explorateur disparu dans la jungle amazonienne à la recherche du fabuleux trésor de l'Eldorado.
Déjà bien rodé et enrichi de la collaboration artistique du réputé metteur en scène Alain Sachs, qui lui a apporté la valeur ajoutée du regard extérieur et son savoir-faire, le spectacle, dont le point fort tient au parti-pris de mise en scène qui déroule le spectacle comme une bande dessinée animée, a trouvé un rythme de croisière au long cours qui en assure le succès.
Les tribulations des aventuriers amateurs sont dispensée à une allure trépidante et avec un sur-jeu assumé par Sara Lepage et Cyril Gourbet, parfait couple-héros archétypal, et, dans une maelstromique prestation multi-rôles, du nazi sadique au moine boudhiste en passant par l'écossaise avinée et le biker égyptien, Aymeric de Nadaillac et Loïc Trehin, deux fous furieux façon Jango Edwards.
Epatant, le quatuor fait également office de régisseur pour assurer les changements de décors, des décors inspirés de la ligne claire hergéenne conçus par Cyril Gourbet, qui constituent un autre des points forts de ce spectacle.
En effet, ils combinent les panneaux en fond de scène qui se tournent comme les pages d'un album, des toiles peintes sur rideaux qui délimitent les différents espaces scéniques et des projections transitionnelles, réalisées par Damien Garavagno pour situer l'action qui embarquent le public dans le régressif et bienvenu petit monde de la fantaisie. |