Jur Domingo, artiste catalane accompagnée de ses trois musiciens, nous présente en cet été indien, son dernier album intitulé Fossile. Un petit bijou aux influences majoritairement folk.
D’entrée de jeu sur le titre "A boca Llena", l’artiste pose un timbre chaud, profond, légèrement éraillé qui a pour principal écrin une instrumentation solide et relativement dépouillée, assurée par Nicolas Arnould, Jean-Baptiste Maillet et Julien Vittecoq.
Très peu d’esbroufe ici ! Assez proche de l’univers de Gainsbourg, elle traite avec émotion des souvenirs, de l’amour, de la douleur, avec des textes d’une rare beauté. Sur fond de mélodies amères et profondément entêtantes, sont apposés des mots en français et en espagnol. Cet album est le témoin de rencontres authentiques.
Si l’album est d’une belle homogénéité, mes coups de cœur vont aux titres "Imaginoir" et "Carnaval". Forts et classieux !
Je me souviens avoir été immédiatement séduite après les avoir vu au Limonaire, il y a deux ans. A ce moment précis, je ne connaissais pas ce groupe. Le spectacle était présenté comme un cabaret. L’originalité de ce moment entre cirque et musique avait un sacré grain de folie. Exactement ce grain que l’on recherche après avoir vu trop de spectacles calibrés pour le succès.
Une histoire lumineuse semble se profiler pour Jur… artiste à suivre de près !
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