"These dolls are all wearing mini-skirts, fishnet stockings and see-through shirts // was the toy-maker a pervert // Dad wants to do good deeds including buying his daughter everything she needs // Eventually Dad will concede"
Je me souviens parfaitement de la première fois que j’ai écouté le second album, après Mount Modern sorti en 2012, de Dad Rocks!. C'était le jeudi 14 août 2014 vers 03h du matin ! Martial (l’homme à la tête de Les Disques Normal, label qui héberge Dad Rocks!) me l’avait vendu en avant première sur le stand de la Route du Rock. Je me rappelle ô combien l’écoute de ce Year of the Flesh m’avait fait du bien après une longue journée éprouvante, les pieds dans la boue. Combien les mélodies et les arrangements foisonnants de Snaevar Njall Albertsson avaient chassé la montée d’adrénaline post stress de rester embourbé dans le parking du festival et combien l’ironie du bonhomme avait fait disparaître la fatigue.
Year of the Flesh tient sur cette ligne : dépeindre la vie, la société qu'elle soit du spectacle (la numérisation de la musique, le téléchargement, l’accès facilité à la culture (Albertsson proposant son disque en Creative Commons pour le remixer à loisir)), familiale (les rapports entre enfants et parents, la mode, le style de vie, le poids...), du travail avec un humour et une vision cinglante. Tout cela enrobé d’une musique folk mélodique aux arrangements luxuriants et pertinents (trompettes, cordes, piano, une fanfare et même une chorale) à la beauté immédiate. C’est un exercice difficile de maîtriser la technique du cheval de Troie, de marier paroles caustiques / sarcastiques et mélodies parfaites mais le Danois s’en sort parfaitement.
Ce Year Of The Flesh est un tourbillon à la fois apaisant et vivifiant, un disque plein d’humour sur des sujets qui nous touchent car du quotidien, remplis jusqu’à la gueule de belles mélodies (mis en lumière par des arrangements et une instrumentation très maline). Un disque lumineux qui redonne le sourire, c’est pas mal non ?
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