J'espère que je vous ai manqué (vu mon degré d'humilité, je pense qu'un gros OUI s'impose) parce qu'il est clair que les parutions n'ont pas manqué ces derniers temps, le pic de l'activité du 9ème Art s'étalant entre septembre et novembre.
Bon, il n'y a évidemment pas que des chefs-d'oeuvre dans ce fatras d'albums mais l'avantage de la quantité permet une plus grande diversité de titres, pour sûr.
On commence avec La Cicatrice de Gilles Rochier (Editions 6 Pieds sous Terre / 15 euros) du bienheureux lauréat d'Angoulème pour TMLP : Ta mère la pute qui nous revient une nouvelle fois avec un incontournable bouquin, toujours proche de l'os ("tu vois pas là ? Une cicatrice... Et alors ? Alors je sais plus pourquoi j'ai ça...") rapeux, émouvant, essentiel.
Love in vain de Mezzo (Editions Glénat / 19,50 euros) qui nous raconte l'histoire de Robert Johnson, le grand initiateur du blues.
Magnifique format à l'italienne, un noir et blanc qui s'impose forcément, un auteur au sommet de son art (Le Roi des mouches à lire d'urgence) et qu'on peut mettre à la droite de Charles Burns.
Tiens puisqu'on le cite, que dire de Calavera (Editions Cornélius / 21,50 euros) de MONSIEUR Charles Burns ? Dernier tome de cette trilogie apocalyptique où Hergé croise Burroughs en saluant David Lynch. C'est suintant, torride, et l'objet est magnifique (dos toilé). Burns est à mettre au Panthéon des auteurs qui font avancer la machine et alimentent la pieuvre...
Poète à Djibouti de Nicoby (Vide Cocagne / 16 euros), ça fait un bon moment que je suis cet auteur sensible qui alimente d'une manière intelligente le rayon "autobiographie". Toujours léger mais néanmoins épidermique, j'aime son univers d'auteur qui vit et subit des aventures souvent drolatiques. Le dernier opus est du même tonneau, Nicoby donne envie, jubilatoire vraiment...
Et pis et pis La Proie de David De Thuin (Editions Glénat / 1000 pages!), La Vision de Bacchus de Jean Dytar (Editions Delcourt), Carnation de Xavier Mussat (Editions Casterman), L'arabe du futur de Riad Sattouf (Allary Editions), Aâma - Tome 4 de Frederik Peeters (Editions Gallimard), Un quart né(e) de Laëtitia Rouxel (Editions Jarjille).
Allez maintenant, c'est à vous de jouer et on se retrouve très vite (enfin plus rapidement que la dernière fois, en tous cas). Bonne lecture !
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