Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Ez3kiel - Dorian and the dawn riders
L'Aéronef  (Lille)  samedi 29 novembre 2014

Avides d’images de contes et de rêveries, goûter à l’imaginaire d’Ez3kiel assouvit gargantuesque-ment ce genre d’appétits.

Ez3kiel, de retour à l’Aéronef de Lille, ne m’a pas beaucoup donné à réfléchir pour revenir à leur écoute. J’étais curieuse de connaître la nouvelle formule, surtout après la sortie récente de leur album Lux. Je m’imaginais déjà les nouvelles créations sorties de l’esprit ingénieux et fou de Yann Nguema. Outre l’efficacité trip-hop du groupe, c’est bien l’ambiance graphique et la recherche d’une symbiose parfaite avec la musique qui reste encore ancrées aujourd’hui dans l’esprit des connaisseurs du groupe. Des personnages féériques et froids. Ambiance d’automne, nostalgique. Des images, des atmosphères, des corps animés par le jeu des musiciens. Voilà ce qu’était encore pour moi Ez3kiel, une marque de fabrique peut-être un peu trop accrochée dont ils voulaient se défaire...

Avant que le concert ne débute, j’en ai eu quelques indices. D’abord, j’aperçois Yann Nguema hors scène. Tellement passionné par la dimension visuelle, il a raccroché la basse pour se consacrer aux manettes et à la programmation. La scène est, quant à elle, beaucoup plus aérée en instruments, laissant place à un trio de musiciens. Et, dans l’ombre, une masse de projecteurs nous surveillent. 48 au total que le groupe à nommer le "Magic-Screen". Je commence à réaliser le virage du groupe et son Lux.

Et voilà que la musique démarre. Le son est retentissant. Après avoir été aussi méticuleux avec le Naphtaline Orchestra, j’imagine que le groupe a voulu se lâcher pour exploser littéralement. Comme si une crise d’adolescence avait éclaté ou comment se libérer du carcan Ez3kiel. Disparu la finesse musicale – certes, il y avait eu Ez3kiel et Hint et encore, il y avait de doux passages – si ce n’est dans les introductions et les passages énigmatiques de crissements et de doux xylophone, place à une artillerie lourde : une batterie brutale, une guitare saturée et principalement, des infrabasses à gogo. Le jeu est simple et surtout efficace. Il n’y pas à dire, les spectateurs sont en transe, limite headbanging quand ils le peuvent. Mais peut-être que c’est un peu trop fort, un peu trop intense.

Du reste, le spectacle visuel est toujours aussi travaillé. Mais là, j’ai envie de dire que Jean-Michel Jarre a été largement précurseur ! C’est bien un jeu de projecteurs et de lasers ultra perfectionnés que nous offre le groupe et qui accompagne sauvagement le jeu des musiciens. J’imagine que derrière cette représentation, un travail monumental de programmation a dû être réalisé.

Chaque projecteur est articulé, produisant des effets impressionnants : sphères, vagues, nappes de lumières, sans compter ces multitudes de faisceaux lasers qui voyageaient dans toute la salle. Je me suis crue plusieurs fois dans un spectacle de science-fiction, Star Wars 2014. Parfois, les projecteurs reconstituaient un puzzle d’images dignes de leurs univers d’autrefois, féériques et froids. Clin d’œil nostalgique.

J’ai peut-être trop projeté ce qu’allait être cette nouvelle rencontre avec Ez3kiel. Habituée à une diversité de configurations de musiciens et d’ambiances sonores, je ne m’attendais pas à ce que le groupe fasse le choix de la simplification à l’extrême. C’est pour autant une forme d’originalité et un désir de changer. C’est courageux. Cette nouvelle configuration est sans conteste une prouesse de travail et de recherche. Mais j’avoue avoir moins bien accroché. Amateur de spectacle "sons et lumières", je suis sûre, pour autant, que vous n’en sortirez pas déçus.

En première partie, Dorian and the dawn riders. Timide homme-orchestre au look de cowboy, je me suis faite la réflexion que l’homme ne devait pas être très à l’aise avec la scène. Le premier morceau n’était pas une grande réussite et on ne sentait que trop fortement son approche fragile. De morceau en morceau, l’ambiance plus marquée et travaillée s’est finalement déployée. Seul, Dorian s’accompagne d’ambiances pré-enregistrées qu’il lance depuis son clavier. Il y pose alors sa voix qui, du reste crée des ambiances intéressantes entre graves et aigus. Parfois, il s’accompagne de sa guitare. Derrière lui, des images saturées racontent leur histoire. C’est une atmosphère lente et inquiétante qui s’en dégage, entre Interpol et Wood kid.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Lux Live de EZ3kiel
La chronique de l'album La Mémoire du Feu de Ez3kiel
Ez3kiel en concert au Festival Le Printemps de Bourges 2004
Ez3kiel en concert au Festival Le Printemps de Bourges 2008 (Samedi)
Ez3kiel en concert au Festival Les Eurockéennes de Belfort 2008
Ez3kiel en concert au Grand Mix (dimanche 4 avril 2010)
L'interview de Ez3kiel (mars 2005)

En savoir plus :
Le site officiel de Ez3kiel
Le Soundcloud de Ez3kiel
Le Myspace de Ez3kiel
Le Facebook de Ez3kiel
Le site officiel de Dorian and the dawn riders
Le Soundcloud de Dorian and the dawn riders
Le Facebook de Dorian and the dawn riders

Crédits photos : Cédric Chort (Toute la série sur Taste of Indie)


Rachel Debrincat         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 15 septembre 2024 : Après la culture physique, retour de la culture tout court

Plus de jeux olympiques, plus de vacances, c'est belle et bien la rentrée sur Froggy et voici sans plus attendre le sommaire ! Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.

Du côté de la musique :

"Luck and strange" de David Gilmour
"Trénet en passant" de Guillaume de Chassy
"Happenings" de Kasabian
"Talkie talkie" de Los Bitchos
"Born horses" de Mercury Rev
"Moon Mirror" de Nada Surf
"And the lord don't think I can handle it" de The Silver Lines
Nouvelle saison du Morceau Caché ! premier épisode "Passerelles 1"
et toujours :
Retour sur le festival de la Route du Rock #32 avec Kae Tempest, Slowdive, Blonde redhead et beaucoup d'autres
"Endless loop" de MATW
"For those who have rocked we salute you" de Noise Gernerator
Rencontre avec le groupe Noise Generator
"Chaos" de Olivier Triboulois
"Hestia" de Pacôme Genty
"L'heure bleue" de Quatuor Zahir
"We want stars" de Sylvain Rifflet

Au théâtre :

"Arcadie" au Théâtre de Belleville
"Guten tag, madame Merkel" au Théâtre La Pépinière
"Le radeau de la méduse" à la Comédie Bastille
"Orgueil, poursuite et décapitation" au Théâtre de Belleville
"Petites histoires de la médecine" à la Manufacture des Abbesses
"Une faune au crépuscule" au Studio Hébertot

"L'extraordinaire destinée de Sarah Bernhardt" au Théâtre du Palais Royal
"Le fléau, mesure pour mesure" de Domaine National du Palais-Royal
et pour prolonger l'été en attendant que ces pièces arrivent dans vos théâtres :
Le récapitulatif des tous les spectacles d'Avignon chroniqués chez Froggy

Focus rentrée littéraire :

"Only lovers left alive" de Dave Wallis

"Amours manquées" de Susie Boyt
"Blackouts" de Justin Torres
"Emanciper ou contrôler" de Pascal Clerc
"Le débarquement de Provence" de Claire Miot
"Les présences imparfaites" de Youness Bousenna
"Seul restait la forêt" de Daniel Mason
et toujours :
"Après ça" de Eliot Ruffet
"Archipels" de Hélène Gaudy
"Dogrun" de Arthur Nersesian
"Le syndrome de l'Orangerie" de Grégoire Bouillier
"Les âmes féroces" de Marie Vingtras
"Les deux visages du monde" de David Joy
"S'aimer dans la grande ville" de Sang Young Park
Nos polars de l'été :
"7m2" de Jussi Adler Olsen
"La meute" de Olivier Bal
"Les effacées" de Bernard Minier
"Norferville" de Franck Thilliez

Il est toujours temps d'aller au cinéma ou regarder un bon film :

"Gondola" de Veit Helmer
"Aventurera" de Alberto Gout
"Karmapolice" de Julien Paolini
un DVD avec "Berlin boys" de David Wnendt
"Saravah" de Pierre Barouh
"La récréation de juillet" de Pablo Cotten et Joseph Rozé
"El profesor" de Marie Alché & Benjamin Naishtat
"Six pieds sur terre" de Hakim Bensalah
"Nouveau monde" de Vincent Capello
et toujours :
"La Gardav" de Thomas et Dimitri Lemoine
"Heroico" de Davis Zonana
"Roqya" de Saïd Belktibia
"L'esprit Coubertin" de Jérémie Sein

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=