"Forgive me if I was, A coward as I was, So detached, It wasn’t me"
La dernière fois, je lisais je ne sais plus dans quel webzine, une chroniqueuse se lamenter du nombre de disques qu’elle recevait et des nombreuses sollicitations qu’on pouvait lui faire. Ah les affres de cette dure passion… Enfin bref, sans les nombreux appels du pied de Manuel Ferrer, je serai sûrement passé à côté de ce disque et cela aurait été bien dommage.
Ce Venus Parade & More Songs Beyond Love est né de la rencontre entre donc Manuel Ferrer pour les textes et Manuel Bichon (une histoire de Manuel en quelque sorte) pour la musique et les multiples arrangements du disque. On navigue ici dans une grande tradition musicale assez classique d’une pop britannique évoquant aussi bien Damon Albarn, The Divine Comedy qu’Erland And The Carnival. Le mixage de l’album a été réalisé par Ian Caple (Suede, The Divine Comedy, Tindersticks, Yann Tiersen…) ceci expliquant peut-être cela.
Une pop travaillée, avec des guitares toutes en rondeur, de belles mélodies, une voix clinquante et des compositions très finement orchestrées (cordes, cuivres, chœurs aériens), le tout pensé comme un road movie cérébral et auditif entre Londres ("Black Limo", "The Sordid Tango"), l'Italie des westerns spaghettis ("Opening Night", "Christmas Will Never Be As It Was"), Berlin ("By The Down Of Monday") ou les plages californiennes ("Smoky Mourners", "Still Worlds", "The Fortress").
Ce disque est une histoire de cœur, d'hommes, un hymne à Venus, à l’amour à ses possibles mais aussi à ses difficultés. Le groupe Français prouve ici sa capacité à construire autour de pop songs plutôt conventionnelles, tout un monde, tout un univers. Et ce n’est pas une mince affaire… Une belle rencontre donc.
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