Quelle belle surprise ! Je n'avais pas été convaincu par son premier album solo, Here come the bombs, quelques idées mais pas très convaincant sur la longueur. Gaz Coombes, le meneur du groupe Supergrass, revient avec un deuxième album touchant, sombre et lumineux.
Gareth assume enfin pleinement son passé dans un des groupes phares de la scène Britpop. Je me souviens encore de leur concert survitaminé à Glastonbury en juin 1995, en pleine promotion de leur album I Should Coco, en début d'après-midi sous un soleil de plomb, oui, oui, 3 jours de chance puisque pas une goutte de pluie, ni de froid, cette année là !
Matador donc, mais Gaz était pourtant bien éveillé (matador éveillé ? Non ?) quand il a commencé l'écriture de ce deuxième long format introspectif. En effet, c'est un album qui aborde son passé, souhaitant exorciser certains démons : les excès, les pertes, les tensions qui ont parsemé son existence.
Matador debout dans une arène, à affronter le danger, à passer savamment entre les cornes de la bête. "Buffalo" ouvre le bal, quelques notes de piano, et sa voix s'extirpe de cette noirceur, une voix que l'on reconnaît entre mille. Une montée où il assume pleinement son passé chez Supergrass. Les poils se dressent, c'est beau.
Avec "20/20", on pense au sous-estimé album Road to Rouen, une palette d'émotions se dégage de cette chanson à l'écriture parfaite.
Sur "The English Ruse", Gaz nous emmène pleinement dans son univers au savoir-faire, savoir-plaire indéniable.
Quand les premiers accords de "The girl who fell to Earth" retentissent, on se remplit d'une douce mélancolie, on sait alors que Matador sera l'album qui va tourner en boucle cette année. Tous les ingrédients se retrouvent ici bien dosés, bien pensés.
Qu'est-ce que l'on est content de voir un artiste s'épanouir et devenir tout simplement incontournable ! Assumer son passé, assumer ses choix et poursuivre sa route, voilà le chemin tout tracé de Gaz Coombes.
On pourra lui dire de vive voix tout l'amour que l'on a, il sera en concert le 18 février 2015 à La Maroquinerie, à Paris.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.