Deux jours après la sortie mondiale de son dernier album Hotel , Moby est ce soir à La Cigale pour un concert "intimiste", avant de rencontrer un public beaucoup plus nombreux au Parc des Princes, samedi 18 juin.
Pas de première partie pour ce concert, ce soir c'est Moby et rien que Moby !
A 19h, La Cigale ouvre ses portes et c'est à guichet fermé que va se jouer l' Opus .
La salle se remplit rapidement, et dès 19h45 elle est pleine à craquer. Le public commence à manifester son impatience, et des vagues de "Moby ! Moby !" balaient l'espace acoustique de plus en plus fréquemment.
Nous attendrons encore une heure, avant que le silence se fasse, et que la tension atteigne ce point si agréable qui précède l'entrée en scène. A l'arrivée des musiciens, le public a oublié assurément le sentiment d'attente et le souvenir des longues files pour obtenir le précieux sésame qui lui permet d'être là ce soir.
Nous découvrons une formation très peu "électronique" : Moby à la guitare, un second guitariste pour l'accompagner, un batteur et au clavier une jeune femme qui fait aussi les chœurs
,enfin une seconde voix sur la droite de la scène.
Il ne faut pas une minute à Moby, pour prendre la mesure du public qui l'attend, et c'est à cent à l'heure que débute le spectacle. Dès la fin du premier morceau ce sont des spectateurs conquis qui lui rendent hommage par un tonnerre d'applaudissements et de cris.
Pour composer la play-list du concert, Moby pioche bien évidemment dans le dernier album avec des titres comme : "Raining again", "Beautiful" et "Lift me up" , mais une part importante est aussi donnée aux deux albums précédents : "18" et "Play" , avec l'interprétation de tubes mondiaux comme In this world .
L'alchimie du concert est assurée par l'alternance de titres qu'on ne peut qualifier que de titres rock, de morceaux très mélodiques et de passages disco à la rythmique ravageuse. L'interprétation est quasi exclusivement instrumentale et vocale (très peu de recours aux samples), et ça marche à merveille !
A la fin de chaque morceau, Moby remercie le public en français, et lors des intermèdes musicaux c'est aussi en français (et en anglais quand il ne trouve plus ses mots) qu'il parle de sa position politique et de son opposition idéologique au régime américain actuel. Il témoigne aussi à plusieurs reprises de son amour pour sa ville New-York, en allant jusqu'à reprendre en fin de concert le titre Walk on the wide side d'un autre New-yorkais célèbre.
Un seul mot me vient pour qualifier la prestation de ce soir : Génial !
Et quand la lumière se rallume à la fin du concert, c'est un public aux anges que je découvre. Assurément un de ces concerts, dont on sera heureux de dire dans quelques années :"J'y étais !" |