"L'atmosphère était si humide que les poissons auraient pu entrer par les portes et sortir par les fenêtres, naviguant dans les airs d'une pièce à l'autre" Gabriel Garcia Marquez, dans Cent ans de Solitude

"And it'll bother me always, from here to eternity" The Seven Year Itch, Bill Wilder

Parce qu’il leur aura fallu pas moins de sept années pour sortir ce disque, on peut imaginer que Francisco The Man est un groupe ultra minutieux, perfectionniste jusqu’au bout des cordes. Ou qu’il est très lent (avec un ratio d’une chanson et demie par an). Peut-être ont-ils séjourné au Tibet ? Voir qu’il préparait l’Album, avec un grand A, celui qui allait changer la face du monde musical.

En fait, ici point d’album d’ultime pour justifier la lente gestation de ce disque mais un changement de Line up à répétition. Loose Ends ne sauvera pas grand-chose, au mieux votre après-midi ou votre soirée. Francisco The Man arrive tout droit de Californie et joue une musique Indie-synth pop qui se réclame ambitieuse avec un zeste de rock et une belle pointe de classicisme Shoegaze. Loose Ends est rempli jusque la gueule de guitares, d’une agressivité toute assumée, calculée même. Si ce style de musique a déjà été entendu une bonne paire de fois, reconnaissons leur au moins un savoir-faire, une indéniable maîtrise instrumentale et musicale et quelques bonnes idées (jouer parfois à l'unisson voix et guitares par exemple…). L’écriture sait s’amuser avec la complexité (attention, ce n’est pas du Boulez, ni du Gabriel Garcia Marquez chez qui les Américains sont allés chercher leur nom !), les atmosphères et éviter les facilités. Les sept années auront au moins servies à quelque chose !

On pourra juste regretter qu’à force d’attendre pour sortir leur disque Francisco The Man a un peu loupé le train… Ah oui ! Sinon Avi (Buffalo) Zahner-Isenberg participe à ce projet, ceci expliquant peut-être certaines choses pour les parties de guitares…