Quand on m'a donné cet album en me demandant de le chroniquer, j'avoue m'être dit "ça va être coton, voilà encore une espèce de Norah Jones en herbe, qui ne va pas forcément me déplaire, mais qui va être barbante à la longue".
J'avoue une fois de plus, même si après plusieurs écoutes je ne me sens pas encore totalement de prendre en main le destin froggy delightien de cette Tara Angell, ne pas m'être totalement trompé.
Bon alors, non nous n'avons pas à faire à un clone de Norah Jones, mais oui Come down est effectivement un peu monotone sur la longeur.
Les premiers titres m'ont plutôt agréablement surpris. "Untrue", qui ouvre l'album, fait très Radiohead musicalement (période The Bends, Pablo Honey) : une pop légère, sur 3 accords, accompagnée par la voix faussement crooneuse de le demoiselle. Avec le second titre, on se croirait face à un morceau d'Oasis avec cette guitare très....Oasis. Le mix est habile et dissocie très bien la musique de la voix (dont on a l'impression qu'elle vient d'une autre pièce). Le son est très pur, très aérien.
Malgré ces débuts prommetteurs, les titres suivants sont un peu tous calqués les uns sur les autres: ballades calmes (pléonasme?), mid-tempo, avec la voix tout en réverb'.
Alors oui Tara chante bien, oui elle a le don d'écrire de belles chansons calmes qui vous tireraient la larmichette du coin de l'oeil, oui c'est en live que ça doit prendre toute sa dimension, mais malheureusement sur album c'est un poil redondant et on a vite l'impression d'écouter le même morceau en boucle.
Après, je ne suis peut-être pas allé chercher assez loin, mais bon avec de la pop-rock, on accroche ou pas.
Jettez tout de même une oreille à cet album, qui saura en charmer plus d'un à n'en pas douter.
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