Une fois par mois, je parcours cette liste non exhaustive de disques à chroniquer sur Froggy’s Delight. De temps en temps, je me réserve le plaisir de choisir mes prochaines écoutes à l’aveugle.
Cette fois-ci, en choisissant KIM sings the blues, j’avais décidé de faire confiance au titre de l’album. Un petit "blues" glissé l’air de rien sur une pochette parle nécessairement aux amateurs de Robert Johnson !
Quelques promesses se dessinent à la vue d’une pochette "old school" ressemblant à un mini vinyle, en découvrant le contenu avec "Early In the Morning", je réalise avec bonheur que celles-ci sont tenues. La barre est même très haute, à deux pas des étoiles !
C’est un blues revisité "Made in chez nous". L’approche n’est pas des plus classiques. Il n’y a pas de voix rocailleuse mais plutôt une interprétation tout en légèreté à la manière Canned Heat. Sur cet opus inspiré du bon vieux blues du Delta, il y a tout : des reprises de références comme JB Lenoir, Junior Wells ou Neil Young mais également l’énergie et la personnalité de l’artiste. Il y a aussi l’orgue, le dobro et pour les puristes, l’harmonica s’invite aussi souvent que nécessaire.
En revanche, il n’y a que 8 titres ce qui peut conduire à un léger sentiment de frustration à l’écoute du dernier morceau. Mais pour cette fois, on pardonne ! Kim Giani a compris la mécanique du désir. Cet hyperactif de la musique, multi instrumentiste n’en est pas à son coup d’essai et a écumé quelques scènes françaises en collaborant notamment avec Dionysos, Carmen Maria Vega, Mathias Malzieu ou Olivia Ruiz. Il a appris le métier au fil des rencontres et des années. Le temps a fait son œuvre et cet album solo arrive à point nommé !
Pour ma part, je le découvre réellement avec ces quelques titres et ce style qui lui vont si bien. Cette musique d’une beauté remarquable me rappelle ô combien j’aime le blues et les raisons qui me poussent régulièrement à partir en quête de découvertes musicales.
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