Cabaret Walter, maison d'édition lilloise qui a pour but la collaboration des artistes, le mélange des genres et des domaines de création vient de sortir son premier projet l'album Un cadavre exquis qui s'inspire, comme son nom l'indique, du principe créatif du cadavre exquis littéraire inventé par les surréalistes, décliné dans le domaine musical.
Pour ce faire, il a réuni 10 groupes ou musiciens, de notoriétés et d'horizons musicaux divers, de Rudy Trouvé, collaborateur de dEUS et Dead Man Ray entre autres, à Black Heart Procession en passant par Dominique A. On y trouve aussi Thomas Belhom, qui a travaillé avec Calexico et Stuart Staples, The Dirty Three, Venus et Peter Vermeesch (Magnus).
Mais force est de constater en l'espèce que, appliqué au format morceau, cet exercice ne donne pas le résultat escompté qui est la création d'une "entité" singulière par de multiples géniteurs.
En fait, ici, il y a juxtaposition de morceaux cohérents en eux-mêmes et finis au sens où leur écriture répond à ce format de durée limitée dont le seul lien est la boucle musicale finale qui constitue obligatoirement le point de départ du morceau suivant.
En revanche, l'album est d'une certaine unité musicale entre indie rock et post rock même s'il décolle vers la fin avec le jazz fusion flamboyant de "Confiscated song" de Peter Wermeersch et le lyrisme envoûtant de "Eleven" de The Black Heart Procession.
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