The Shape of Brat Pop to Come
(Glassnote) juin 2015
A croire que la dynamique homme / femme, procède d’un mysticisme implacable et imparable, capable de produire des duos aussi magiques qu’envoûtants, voire légèrement agaçants. Ayant patiemment pris racine en 2013, avant d’éclore en 2014 et enfin offrir sa première cuvée en 2015, le duo HOLYCHILD est de ses duos fonçant à la vitesse d’une étoile filante.
Comprendre que les deux nouveaux venus mobilisent dans leur son énergique, une gamme s’étirant de la pure pop à la musique électro en passant par des rythmes dance-hall voire même au rock. Un melting pop légèrement déjanté et qui semble se heurter volontairement contre les limites des genres, pour mieux les contourner ou carrément les piétiner.
Un leitmotiv qui se justifie en malmenant volontairement les codes de la culture pop pour mieux se les réapproprier. Le sucre et la couleur rose sont exploités jusqu’à en vomir ("Playboy Girl") alors que le sexe et l’argent sont identifiés comme la même entité ("Money All Around"). Autrement dit, le duo qui labellise sa musique sous le surnom de "Brat Pop" s’imagine réinventer la pop en embrassant ses ritournelles à bras le corps ("Happy With Me"). Une fausse bonne idée, mais qui n’entache en rien le sens du refrain et du rythme catchy facile qui transpire de l’album. Car ce Shape of Brat Pop to Come reste un album nerveux et pétillant. Ca sautille dans tous les sens, sans jamais reprendre son souffle et en matraquant les oreilles de refrain entêtant et probablement (trop) facile.
Un mal pour un bien, puisque l’opus remplit facilement son office de playlist de l’été. Et ce n’est pas que les productions soient faciles puisque, Louis Dillier réussit à positionner toute une collection de références et d’horizons soniques. Elles iront puiser inconsciemment ou non dans nos préférences trap, hip-hop, électro et pop, tout à la fois. Un vilain pot-pourri dans lequel la voix de Niz Nistico surnage avec un plaisir évident. C’est sale, mais nos oreilles ont entendu pire et s’accommodent plutôt bien de l’énergie du duo. Du coup, HOLYCHILD subit l’effet du fruit trop sucré : on aime le consommer, tout en s’avouant qu’il est mauvais pour notre corps et que son goût finira par écœurer nos papilles. Fort heureusement, ce n’est qu’une image et nos oreilles sont visiblement moins difficiles que notre palet, alors consommez sans modération, l’été est court.
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
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