The Wooden Sky est un groupe canadien originaire de Toronto qui n’a, pour l’instant, pas tellement fait parler de lui par chez nous.
Ils sortent pourtant leur quatrième album, Let’s be ready - un an après sa sortie canadienne. Vous me direz peut-être que je suis passé à côté de ce groupe et que vous connaissiez déjà ; dans la jungle des sorties musicales actuelles, reconnaissez qu’il est difficile de tout suivre. Je vous prie de pardonner mes lacunes.
C’est donc vierge de tout a priori ou point de comparaison que je me suis lancé dans l’écoute de cet album, sans attendre qu’il soit mieux que le précédent, sans redouter qu’il puisse être l’album de trop, celui qui déçoit dans la discographie d’un groupe qu’on adule.
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La batterie démarre rapidement suivie par les guitares électriques puis la basse. Les riffs sont clairs, presque trop évidents, et annoncent déjà un album qui va passer vite. Ce "Saturday night" donne envie de brûler la chandelle par les deux bouts, de profiter avant qu’il ne soit trop tard, et c’est bien ce dont il s’agit. L’idée de la mort plane dans les paroles de Gavin Gardiner, leader-chanteur-fondateur du groupe. Puis les titres s’enchaînent la fenêtre ouverte, le bras sur la portière. En décapotable si vous préférez. De temps en temps, l’écriture d’un titre attire l’attention ("When the day is fresh and the light is new"), mais globalement, on file en ligne droite jusqu’à "Kansas City". L’ambiance se pose enfin et gagne en profondeur.
The Wooden Sky nous embarque alors sur un autre rythme et l’album prend une tournure nouvelle, plus ample, posée. Il y a quand même une rechute en cours de route, mais c’est finalement au plus simple qu’on trouve l’essentiel comme aurait dit La Palice s’il avait pu écouter ce disque. Le magnifique "Let’s be ready" l’illustre parfaitement qui, d’une simple histoire de coeur, un homme et sa guitare, nous fait un si beau voyage. Avec du folk et de la country à la base de leur musique, les wooden sky ont de bonnes chansons bien construites, qu’ils ont tendance à napper d’un rock-pop un peu trop sucré à mon goût.
[] Stop
Les membres du groupe ont un petit côté hipster dans l’air du temps (l’album est sorti en 2014 au Canada, pour rappel), barbes et cheveux longs, chemises de bûcheron - sans dédaigner le costard - et vélo "fixie". Leur musique folk-rock-indie est un peu comme ça, dans l’air du temps. Elle n’est pas mal mais veut trop le montrer, s’afficher sous son meilleur jour quitte à en faire trop, comme l’air du temps. Le tout ne fait pas un mauvais disque, non, mais on ne trouvera pas là de quoi s’emballer.
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