L'ouverture de la dernière journée de cette édition du Rock en Seine est confiée aux Allemands de Kadavar. Avec un style très Black Sabbath, les trois Berlinois jouent du hard rock pur et dur qui marque un revival 70's.
On se déplace tout de suite pour la Scène Pression Live où on retrouve les Pond, la petite créature des plus vénérées Tame Impala (Allbrook est un ancien membre et Watson et Avery jouent encore dans les Tame Impala), qui viennent de sortir leur dernier album Man It Feels Like Space Again .
Si les Tame Impala semblent vers la dérive du rock électro, ici, on reste fidèle au rock acide et psyché avec des guitares dominantes au son garage et une basse liquide qui glisse sur la voix insolente de Nick Allbrook.
La Grande Scène est presque indifférente aux My Morning Jacket, guidés par la voix plate du chanteur Jim James, un son du sud profond des Etats-Unis, ni folk ni pop, doublé en banalité par les voix d'accompagnement.
La Scène de l'Industrie, par contre, s'éclate sur le rock frénétique des Last Train. Ce groupe d'Alsaciens presque inconnus bastonnent avec un rock résolument 90's avec des rythmiques dures et des mélodies glam. On voit des guitares en air, et le batteur qui se lève pour mieux se défouler en lançant aussi ses bâtons au public.
Les Hot Chip brisent la chaîne rock de la journée avec leur electro, leurs couleurs et leur géométries graphiques ! Le group d'Alexis Taylor, qui arrive avec une très large veste rayée et de grandes lunettes, nous donne l'impression d'être devant les héritiers des Pet Shop Boys. Tout le monde danse sur ces mélodies pop directe au goût electro/synth.
Sur la Scène Pression Live, on rencontre les Here We Go Magic, le quartuor indé de Brooklyn, qui dégaine un rock léger mêlé de folk avec une basse omniprésente et une batterie rythmée.
Les grands attendus de la soirée arrivent sur la Grande Scène ; Kevin Parker est pieds nus sur ses pédales, en jeans et t-shirt rose, le public lui ressemble pour le style, et beaucoup de gens ont dans les mains de vieilles affiches de leurs derniers concerts à Paris: c'est la magie des Tame Impala !
On est toute de suite pris dans ce vertigo de musique et d'énergie avec l'ouverture de la vibrante "Let It Happen" du dernier album Currents et en écoutant les titres culte de Lonerism comme "Mind Mischief", "Elephant" et "Apocalypse Dreams". Une des performances la plus réussie de ce festival, avec un Parker très en forme qui bouge beaucoup sur la scène et incite le public à taper dans les mains. On part avec une espèce d'hypnose psyché et chargés de bonne vibrations et de sourires.
Quand on arrive à Pression Live, on voit un autre groupe de Brooklyn (mais originaires du Texas), les Parquet Courts qui délivre un rock énergique, à l'esprit punk qui fait très garage new yorkais. Désinvoltes sur la scène, les gars jouent fort, sauvages et hautains.
Après eux, N'to aka Anthony Favier, la scène change de sons et de rythmes. La pelouse du Parc de Saint-Cloud devient une grande piste et cette édition du Rock en Seine se termine avec ce dj et producteur marseillais, guitariste et fan des icones du rock 70's, qui fait danser tout le monde jusqu'à la sortie.
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