Je me lève la tête enfarinée. Il est quand même midi et une petite faim arrive. Un chtit café, deux gateaux secs et on part avec mon pote Pierrot pour une petite virée dans le marmandais.
C'est vrai quoi, autant faire un peu de tourisme, la région est tellement belle. Je passerai les détails sur la bonne bouffe à pas cher, et la ballade, ça risquerait de vous ennuyer ferme !
De retour pour l'ouverture avec AQME qui ouvre le bal sur la grande scène.
On a loupé Undergang, Aïzell, Il Fugurante et Kabu Ki Buddah. Nous avons décidé de changer de tactique car on a fait un max de concerts hier sans vraiment approfondir et ça m'a un peu frustré cette histoire.
La population a légèrement changé par rapport à hier soir. Les métalleux ont fait leur apparition. On retrouve quand même les épaves laissées à la Croix Rouge la veille au soir. J'ai comme l'impression qu'ils n'ont pas chômé hier. Un grand bravo pour leur patience et leur dévouement (je parle bien sûr de la Croix Rouge hein, pas des épaves).
Mais revenons au concert. Le combo parisien avoine dur. Le rock dur et rageur d'AQME réveille la meute de Garorock.. Le concert se passe vraiment bien. Koma chauffe le public comme il se doit et Sofy à la basse nous apporte un peu de féminité dans ce milieu majoritairement masculin.
Je fais juste un petit message perso. Sofy, si tu me lis, un peu moins courte la jupe la prochaine fois. En effet j'ai eu du mal à prendre des photos de la fosse ;) Bref une belle mise en bouche ce concert. Ca permet de se chauffer la nuque pour les concerts suivants.
J'arrive tout juste pour le concert de JMPZ.
Ce groupe atypique à la formation hors norme (2 bassistes, 1 percussionniste, 1 batteur, 1 didjeridoo et 1 dj) m'a vraiment étonné par sa performance.
En effet, les morceaux naviguent entre jazz, jungle et rock. Ils offrent des ambiances tantôt aériennes, tantôt pêchues. Excellent concert, la soirée s'annonce belle !
19h ,je trace directement pour retrouver Reuno du groupe Lofofora et m'entretenir avec lui quelques minutes. La star tarde à venir et j'en profite pour regarder Didier Super faire le bouffon en vélo. On devrait se voir un de ces quat' pour faire une interview. Affaire à suivre…
Reuno arrive et l'interview se passe à merveille malgré mon stress. Je suis vraiment pressé de voir le concert des Lofo qui nous donnera le ton de ce que sera leur nouvel album
Les choses qui nous dérangent et dont la sortie est prévue le 11 avril.
Suite à l'interview, je me retrouve une nouvelle fois en salle rock pour voir et écouter, sur les conseils de Reuno, le groupe de papys australiens qui sévit depuis plus de vingt trois ans, j'ai nommé The Saints.
Nous avons assisté, comme dirait mon pote Pierrot, à "Un grand moment de rock".
C'est bien résumé ma foi. The Saints menés par l'infatigable Chris Bailey répandent un rock viril et fougueux. On voit que la scène est toute leur vie.
Ils se sentent à l'aise et jouent aussi bien avec le public qu'avec les photographes. C'est bon le rock'n roll quand c'est bien joué comme ça ! Sans fioriture, ni bavure, de l'efficacité avant tout, tel doit être leur credo.
Je pars une nouvelle fois avant la fin malgré tout. C'est plus fort que moi, il faut que je sois au début de chaque concert pour prendre des photos ! C'est un peu pour ça que je suis là-bas d'ailleurs, je ne l'oublie pas.
De fait, je ne reste que pour les trois premiers morceaux d'Anthony B.
Je ne suis pas vraiment fan de reggae comme vous avez dû le comprendre, mais en plus, la coupure de courant est venue casser un peu l'ambiance.
Ca s'est d'ailleurs un peu vu sur le visage d'Anthony B, qui, malgré son professionnalisme et son calme tout jamaïcain et revenu quelque peu irrité après cinq minutes d'attentes dans les coulisses. Mais bon, le public a aimé le concert, c'est quand même l'essentiel.
Je trace rapidou sous le chapiteau pour retrouver les Svinkels.
Pour vous donner une petite idée de la façon dont j'ai ressenti le concert et bien j'ai acheté Bons pour l'asile et je me le passe en boucle.
D'accord, j'ai un peu deux ans de retard mais je vais les rattraper, ne vous inquiétez pas ! J'ai halluciné sur l'ambiance qu'ils ont mise ! Le public était complètement survolté. Faut dire qu'ils assurent les bougres. A ne rater sous aucun prétexte !
Faut pas que j'oublie les Ghinzu, faut pas que j'oublie les Ghinzu. Tant pis, faut que je laisse les rappeurs pour retrouver les 5 belges de Ghinzu. J'en entends parler depuis un bout de temps. Je les ai découverts sur Froggy (ça va sûrement faire plaisir au chef ça). Mais c'est toujours pareil. A force de se monter le bourrichon avec quelque chose, une fois qu'on l'a, on est souvent déçu.
Je ne vais pas dire que le concert était mauvais, je ne me le permettrai pas et en plus ça serait mentir. J'attendais vraiment quelque chose de plus brut, de plus garage, plus noisy comme certains morceaux qu'ils ont pu jouer. Déjà, je les attendais avec leur masque de singe et ils ne l'ont même pas fait ouhouhouh.
J'ai quand même bien apprécié ce qu'ils ont offert au public. L'ambiance est parfois complètement barrée et hors du temps comme par exemple lorsqu'on voit le chanteur s'exciter comme un fou derrière son clavier avant de redescendre avec une petite voix douce à la Belle et Sebastien.
C'était quand même bien en y repensant :) J'y retournerai à la première occasion. D'ailleurs, j'espère qu'ils repasseront bientôt dans le coin. Il faut que je check sur leur site.
Bon, ce n'est pas tout ça mais les Lofo vont bientôt commencer.
Je suis excité comme une puce à l'idée de les revoir en concert. Pierrot qui n'est toujours pas couché (je charrie hein) m'offre une petite mousse pour la route.
C'est parti !
Et bah les papas de la scène métal française n'ont rien perdu de leur gouache.
Les quatre parisiens envoient sévère et nous rassurent, quand bien même on en aurait besoin, sur leur dernier opus. Le concert est relativement court et composé bien sûr du dernier album mais aussi de morceaux tirés du Fond et la Forme. Le charisme de Reuno hypnotise toujours autant la foule. La scène est un exutoire pour lui, et on peut tout de suite le ressentir au travers de sa présence et de son verbe. Le 4éme morceau.
Le concert s'arrête. Reuno pousse une gueulante, justifiée d'ailleurs, à propos d'une belette au premier rang qui commence à tomber dans les vaps.
Reuno ne se décompose pas et se fait siffler par quelques bourrins qui ne cherchent pas à comprendre ce qu'il se passe.
La fille est sauvée et le groupe reprend. C'est ça Lofo en concert. Un groupe qui ne se prend pas la tête et qui est là pour vivre pleinement la scène en donnant tout ce qu'ils ont.
Je commence à être claqué. Un petit tour sur la scène groove en compagnie du groupe allemand Puppetmastaz qui mérite le détour tant l'originalité de leur prestation scénique est hors du commun.
La star du groupe de hip-hop ? Croucho la grenouille, Maloke la taupe, le porc Hiphopnotist roi du raggamuffin et le lapin lubrique Snuggles. Vous l'avez compris, Puppetmastaz est le seul groupe composé de marionnettes. Que l'on ne s'y trompe pas, leur musique n'en est pas moins travaillée pour autant. Ils mélangent un hip-hop lourd et des sonorités déjantées. Une belle découverte pour ceux qui ne les connaissaient pas…
Bon allez, un petit dernier pour la route et pas des moindres. Les Nashville Pussy, yeaaaahhh. Là j'avoue tout de suite j'ai pris une grosse claque !
C'est vrai que musicalement, pour ceux qui connaissent, ce n'est pas du tout nouveau. L'inspiration ACDCènne est omniprésente dans toutes leurs chansons.
Par contre, la curiosité est ailleurs. Elle s'appelle Ruyter et comme dirait le célèbre Fabien B. elle "en a entre les jambes".
C'est le genre de caille qui impose tout de suite le respect. Ses arguments ? Le soutif en léopard peut-être. Ou le pantalon moulant rose. Que nenni, c'est bien du jeu de scène dont je parle.
La tigresse se démène sur les planches. Elle saute, virevolte, grimpe sur les gars de la sécu à califourchon (il ne s'en est d'ailleurs pas encore remis). C'est une bête de scène cette dame.
Ses solos à base de hard rock'n roll classé X nous ont tous laissé sans voix. Des rythmes musclés et explosifs parsèment le tout.
Bref, à tous les groupes qui ont un guitariste avec de gros problèmes d'ego, je leurs conseille de lui acheter une place pour les Nashville Pussy, vous ne regretterez pas l'investissement.
Le set est sauvage et Blaine (le chanteur) réussit à nous gratifier de quelques phrases entre deux "fuck ya". Un exemple ? " Who wanna lick some pussy ? fuck yaaa"». Du grand art pour ceux qui comprennent l'anglais :)
Sur ce, j'ai bien essayé de continuer la soirée avec Rubin Steiner mais, bien que ça avait l'air sympa, j'ai trouvé le groupe bien fade après une telle débauche d'énergie provenant des américains.
Je me suis résigné à écouter autre chose. Le festival se terminait pour moi. J'ai raté DJ Vadim, le Peuple de l'herbe, Missile et Power-solo mais je ne pouvais vraiment plus rien écouter. J'étais en pleine overdose de son.
Pour conclure, le festival était très bien orchestré avec une grande variété de groupes permettant ainsi de satisfaire tout le monde. Un grand cru, cette édition 2005.
Prochain rendez-vous ? Le Printemps de Bourges couvert une fois de plus par Froggy's delight pour le plus grand plaisir de tous.
Tout le monde au pieu, il y a de la route demain et je ne voudrais pas arriver trop tard, ma chérie piaffe d'impatience :)
A bientôt,
Musicalement
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