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Interview  (Studio d'enregistrement Mirador, Paris)  mercredi 28 octobre 2015

On arrive à Oberkampf, aux locaux de Mirador, le label lancé par Jérémi Swann pour une interview à Nat Jenkins & The Heart Caves. On est très à l'avance à notre rendez-vous avec Nat, qui sera tout seul ce soir, et on profite pour boire un verre avec son attaché de presse, Swann et notre photographe. Le studio est caché derrière une belle cour d'un vieux bâtiment.

Quand Nat arrive, il nous met tout de suite à l'aise, nous offre un café et on commence à parler de son parcours musical, de son roman et de son projet comme réalisateur de série. Rencontre avec un london lad...

Ton premier groupe, c'était à l'âge de 16 ans avec Luke Pritchard de Kooks. Est-ce qu'il y a un moment dans ta vie où tu te souviens d'avoir pensé : "Je veux faire de la musique ?"

Nat Jenkins : C'est une bonne question ! Je suis passionné par la musique depuis toujours, depuis tout petit, et je ne crois pas qu'il y ait eu un moment où j'ai pensé "Je veux faire ça !" Cela a toujours constitué une partie très importante de ma vie. Quand j'avais 4-5 ans, on avait juste une cassette dans notre voiture, Classic Stuff comme Dylan, Jimi Hendrix, Jeff Beck, tout mon univers musical est né de cette cassette. Mon premier groupe c'était avec Luke, j'avais 15-16 ans... nous étions vraiment terribles !

Comment s'appellait le groupe ?

Nat Jenkins : The Basement Band. Mais tu ne vas rien trouver sur nous, on n'a rien enregistré. On jouait dans les sous-sols (ndlr : "basement" en anglais) de Southland.

Est-ce que vous faisiez de concerts ?

Nat Jenkins : Pas vraiment ! (il rit) On n'a fait qu'un concert en fait, mais on jouait plutôt chez des amis, on apprenait à jouer, c'était une peéiode très importante pour nous mais je suis très embarassé d'en parler maintenant...

J'ai écouté votre album et le morceau "Gentle Night" m'a beaucoup fait penser à David Bowie, surtout la période "The Rise and The Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars". Est-ce une inspiration pour vous ? Quelles sont vos influences ?

Nat Jenkins : Oh merci beaucoup ! Ça c'est un des plus beaux compliments... Je suis un grand fan de Bowie, de The Rise and The Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, et aussi de la période berlinoise. Qu'est-ce qui te fait penser à Bowie ? Peut-être la façon de dire les textes ?

Oui, la voix et les mélodies aussi...

Nat Jenkins : Oh merci, that's made my day ! J'ai beaucoup d'influences : Bob Dylan, Joe Strummer, Bowie. Mais je pense que j'ai passé beaucoup de temps dans l'ombre de Dylan et Strummer en pensant : "Je veux faire cette musique !"

Votre premier album a été produit par Chris Kimsey (The Rolling Stones), Mick Jones (The Clash) et Richard Norris (Grid’s), toutes des célébrités... Quel est le parcours qui vous a emmené à ce deuxième album ?

Nat Jenkins : Bonne question ! Je crois que les Heart Caves ont été le plus grand changement. Le premier album est sorti en notre nom mais c'était plutôt Robbie Heart et moi.

Dans le premier album, les Heart Caves n'existaient pas encore vraiment comme groupe. Dans le deuxième album, il y a Stephane Chandelier à la batterie - un super batteur qui jouait avec Thomas Dutronc, en venant du rock'n'roll classique il a porté un nouveau son au groupe -, Pierre Juarez à la basse, un autre super musicien, Johnny Manning qui a beaucoup joué dans la scène londonienne. Maintenant, on travaille tous ensemble à ce projet.

On a developpé un son qu'il n'y avait pas avant. On avait envie de faire quelque chose de différent du rock que l'on faisait avant. Le premier album, ce n'était que du rock'n'roll, Robbie et moi aimons beaucoup les Clash... On a discuté beaucoup avec Robbie, on avait envie de faire quelque chose de différent avec les mélodies, le rythme, le groove, on voulait laisser plus d'espace à la voix. Ça c'est une réponse très longue... Est-ce que c'est ça que tu voulais savoir ?

Oui, je voulais connaître les différences entre les deux albums...

Nat Jenkins : Je crois aussi qu'on a beaucoup soigné la production pour cet album, alors que dans le premier on ne l'avait pas du tout fait. On a eu la chance de travailler avec des personnes de renommée, de façon très proche avec Jérémi Swann (le producteur), on a été chez lui dans le sud de la France...

Je n'ai jamais travaillé aussi intensivement la musique dans ma vie, en examinant tous les sons, en pensant exactement ce qu'on voulait obtenir. Penser aux sons était pour nous comme un nouveau voyage, et Johnny Manning a été très important à ce niveau là. Cet album a été une grande collaboration, tous ces gars sont une inspiration et... ça c'est cool !

Quels sont les groupes que tu aimes particulièrement ?

Nat Jenkins : J'aime beaucoup La Femme en ce moment, j'adore ces gars ! J'ai aussi dirigé Marlon (de La Femme) pour une série...

Je sais, il y aura une question à ce sujet aussi !

Nat Jenkins : OK, alors on parlera de ça après... J'aime beaucoup leur premier album, pour un british comme moi c'est vraiment l'archétype français... (il rit) De la scène contemporaine, j'aime beaucoup Mac DeMarco, Tame Impala...

Il y a beaucoup de groupes anglais très cool, en ce moment. Les Maccabees, ce sont de vieux amis, on a grandi ensemble dans le Southland, on était amis avec Luke aussi (de The Kooks). Leur premier album est génial, et le deuxième aussi. J'aime bien les Alt-J aussi.

Tu as publié un roman “Now here these”. Y a-t-il une différence d'approche entre l'écriture des paroles et la prose ?

Nat Jenkins : C'est très différent. Quand j'écris en prose, je me sens plus libre parce que c'est une démarche plus longue. Quand tu écris une chanson, tu écris 3:22 minutes de chanson pop.

Je me suis amélioré, avant j'écrivais 15-20 pages de paroles pour les premiers morceaux, j'hésitais à choisir les mots pour composer quatre versets, j'essayais tous les mots, et j'attendais les deux bons mots, je cherchais toujours le résultat final avec cette combinaison de mots.

Je distingue les paroles de la prose. Les paroles sont quelque chose de vraiment naturel, ils viennent de ton sentiment et de ton humeur du moment, il ne faut pas se forcer. Pour la prose, tu peux revenir sur la structure, mais j'ai compris que ce qu'on écrit sur le moment, c'est toujours bien.

Pour cet album, j'ai essayé aussi de m'enregistrer en chantant et quand j'écoutais, cela faisait très bizarre. Mais après tu n'es plus conscient (il rit). J'aime les deux façons d'écrire pour ces différentes raisons.

On a vu sur ta page Facebook des photos de Marlon (de La Femme) dirigé dans ton nouveau projet en tant que réalisateur. On souhaite en savoir plus sur ta série de programmes courts One-Two.

Nat Jenkins : Je suis très enthousiaste par ce projet et je suis heureux que tu m'aies posé cette question ! J'avais déjà écrit un scénario mais c'est la première fois que je réalise quelque chose de concret. J'ai tourné sept films différents dans sept villes différentes : Mexico City, Melboune, Copenhague, Londres, Amsterdam, Paris. Il s'agit des courts-métrages lors des balances des musiciens, les moments avant des grands moments.

The dark side of music !

Nat Jenkins : Oui c'est ça ! The dark side of music ! Et surtout le moment pas glamour de la musique, parce que comme musicien tu passes beaucoup du temps à voyager, attendre, avoir des discussions ridicules... Ça sera une comédie drôle ! Il y aura aussi Natalie Tena, une vielle amie, qui a joué aussi dans The Game of Thrones et Harry Potter, c'est une super actrice. Ça sortira l'année prochaine.

On a vu la vidéo du single "You turn me on". On vous voit en tournée. Est-ce que tu as des anecdotes, des moments qui vous ont marqués en particulier pendant votre tournée ?

Nat Jenkins : On a parlé de ça avec un gars du groupe l'autre jour, les moments de la vidéo ont été prises lors de la tournée que l'on a fait, et je ne le dis pas juste parce que c'est dans la vidéo, mais cela a été une de mes tournées préferées. On a vu de très belles villes, on a fait de grands concerts à Paris, Amsterdam, Londres, et c'était la première fois que l'on a joué dans des petites villes de France. On s'est beaucoup amusé, plus amusant que les autres tournées où on a supporté les Kooks et d'autres grands groupes. C'était très amusant aussi, mais différemment, avec une humeur folle. On était huit dans une voiture pour six et ça c'était très drôle. Sinon une tournée devient vite difficile, épuisant, mais c'est la chose qu'on aime le plus.

Merci beaucoup de ta disponibilité, Nat.

Nat Jenkins : Merci beaucoup à toi. Tu m'as posé de très bonnes questions qui m'ont fait réfléchir.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Nat Jenkins en concert au Badaboum (mercredi 4 novembre 2015)

En savoir plus :
Le site officiel de Nat Jenkins & the Heartcaves
Le Soundcloud de Nat Jenkins & the Heartcaves
Le Facebook de Nat Jenkins & the Heartcaves

Crédits photos : Arnaud Kehon (Toute la série sur Taste of Indie)


Paola Simeone         
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# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

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