Comédie dramatique d'après une oeuvre d’Eschyle, mise en scène de Alexis Armengol, avec Pierre‑François Doireau, Vanille Fiaux, Céline Langlois, Victor de Oliveira et Laurent Seron‑Keller.
Sur le papier, à la lecture de la note d'intention, la partition intitulée "A ce projet personne ne s'opposait" ressemble à une ambitieuse usine à gaz, s'inscrivant dans "un théâtre dont le texte ne serait plus l’élément fondateur, mais où l’usage de disciplines mixtes implique de nouvelles procédures", pour traiter de sur la thématique du pouvoir, de la servitude volontaire et de la "réinvention permanente".
En effet, elle combine l'écriture de plateau menée par le comédien et metteur en scène Alexis Armengol à partir de l'hybridation d'une libre inspiration autour de la figure prométhéenne à partir de différents textes dont la tragédie d'Eschyle, d'une fable sur mythe de Pandore écrite par l'écrivain Marc Blanchet et un recueil de paroles, entendre des entretiens réalisés dans le milieu ouvrier, auxquels s'ajoutent la collaboration du dramaturge Pierre Humbert pour l’adaptation du texte et la construction globale du spectacle, et celle du musicien Christophe Rodomisto pour l'habillage sonore.
Sur scène, la montagne accouche d'une souris, ou plutôt de deux souriceaux asthéniques. En premier lieu, faisant office de long prologue, un résumé des mythes à travers leurs figures qui se croisent dans un non man's land désaffecté qui peut évoquer autant un parking qu'une prison d'où émerge la belle prestation de Victor de Oliveira.
Ensuite, dans deux boites algeco total look anis, un quintet de schtroumpfs déclinaison "écolo", donc tous vêtus de vert, disserte vaguement en dispensant des lieux communs sur les lendemains qui chantent d'un monde nouveau, la décroissance et le "vivre ensemble" qui finit inévitablement en fâcherie.
Un spectacle pour les amateurs d'art conceptuel dans lequel l'idée et/ou l'argument prévaut sur la matérialisation artistique. |