Il avance sans relâche, contre vents et marrées, tel un voyageur égaré pour qui s’arrêter se reposer serait synonyme de se laisser mourir. Alors il continue, il marche le long de la route, foule les graviers d’un pas assuré, ralentit parfois, pour contempler la rivière en contrebas, pour passer sa main dans les blés encore verts, mais jamais ne s’arrête.
"Hello, je m’appelle Christopher Paul Stelling, je ne peux pas m’arrêter bien longtemps pour vous parler, mais si vous allez dans cette direction, faisons donc un bout de chemin ensemble et je vous raconterai mon histoire. Le temps de franchir la vallée et d’arriver jusqu’au prochain village. Le temps pour moi de vous expliquer comment j’en suis arrivé là, si le cœur vous en dit."
Il est comme ça Christopher, il file droit, bille en tête, à un tempo soutenu, avec une fougue qui rappelle parfois les Mumford and sons sur leur album Sight no more. La guitare est nerveuse, la voix volontaire. On entend le pied qui bat la mesure sur le sol. Au cours de la balade, on passe devant un harmonica fatigué, un banjo, quelques violons qui viennent adoucir le paysage.
L’album Labor against waste sort chez Anti-, label qui compte parmi ses artistes Tom Waits, Calexico, Jolie Holland et Daniel Lanois (le réalisateur d’un des plus beaux disque de Bob Dylan, Time Out of mind), rien que ça.
Mais le voilà qui s’éloigne déjà, le regard fixé sur l’horizon. Souhaitons-lui bonne route, et espérons que nos chemins se recroiseront très bientôt.
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