Play It Again Sam, ce n'est pas que le film de Woody Allen, mais l'acronyme caché derrière un de label le plus important de la scène musicale internationale : [PIAS] (bien que dans le communiqué officiel sur l'histore du label, ce soit plutot inspiré d'un dialogue tiré du film Casablanca de Michael Curtiz). Ce label, né en Belgique en 1983, a signé beaucoup de succès depuis ces années là et aujourd'hui s'impose comme une des plus solides réalités du marché du disque.
Le plus jeune des projets, c'est le petit fils [PIAS] Nites qui produit événements, soirées et concerts depuis neuf ans, actif dans six pays européens et qui, pour cette soirée à La Flèche d'Or, va nous faire découvrir trois artistes dont deux programmés aux Rencontres Trans Musicales de Rennes.
Le premier groupe à jouer est Findlay, de son vrai nom de Natalie Findlay, cette jeune fille de Manchester déjà passée au Festival Les Inrocks 2013, a le charme pas trop discret du rock énervé. On écoute des morceaux du dernier album Off & On (Joyeux Anniversaire Records) et on la voit bouger sur scène, en criant parfois, presque un oxymore pour sa voix délicate et profonde. En jouant un lo-fi qui sent le garage, cette enfant sauvage se laisse accompagnée par des guitares qui nous rappellent les Arctic Monkeys première période et des mélodies enragées et poétiques en même temps.
Changement de scène et de style avec le deuxième musicien : la salle est un peu plus vide et on voit de loin monter Royce Wood Junior. Acclamé comme la nouvelle révélation du soul anglais, il tient ses promesses avec son premier album The Ashen Tang (37 Adventures). Le multi-instrumentiste londonien joue avec cette allure disco vintage et avec sa voix douce qui contraste avec le climax électro des morceaux comme "Midnight". Le son est parfait pour relaxer l'atmosphère et pour se donner une pause au bar en attendant le headliner de la soirée.
Elliot Moss, à peine 21 ans, prodige de la nouvelle scène new-yorkaise, est à la fois auteur, producteur et multi-instrumentiste. C'est dans un mélange pointu de jazz, electro et trip-hop qui dessine des sonorités uniques qu'on retrouve son premier album Highspeed sorti chez [PIAS] (une vitesse qui a duré trois de travail soigné pas trop speed).
Ce songwriter à la voix intense, qui fantasme d'être un jour le nouveau David Byrne et qui dévoile la grâce d'une maturité cachée derrière son âge, enchante le public comme dans un rêve lucide et on ne peut que subir cet envoûtement.
On vous conseille de noter sur votre agenda les soirées [PIAS] Nites en attente de la prochaine le 28 janvier à La Maroquinerie avec Pony Pony Run Run, Teme Tan et Suna. |