Silicon ? Voilà un mot qui évoque aussi bien une starlette en maillot de bain rouge courant sur une plage qu’un geek de Seattle inventant un langage informatique ou encore une vallée californienne. Il faudra désormais compter sur Kody Nielson, multi-instrumentiste Néo-Zélandais. Kody et son frère Ruben ont d’abord travaillé ensemble sous le nom de The Mint Chicks avant de partir chacun de leur côté. Je vous laisse découvrir sur la toile le travail (plus rock) du duo et les expérimentations du frère pour me concentrer sur le premier album de Silicon, Personal Computer.

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Comme on pouvait s’y attendre, la musique est donc électronique. Mais assez minimaliste. De ces musiques électroniques qui sont avant tout des chansons que l’on pourrait jouer avec une guitare autour d’un feu. Ne rigolez pas, c’est bien la plus grande qualité d’une chanson : l’écriture. Ce moment du processus créatif qui fait qu’une chanson n’est pas juste une "belle prod", mais un vrai morceau. Une ligne mélodique, des paroles et quelques accords qui forment un tout qui nous transporte.

Les couleurs sonores, synthétiques, rappellent les sons des années 80 tout en étant incroyablement modernes, presque nouvelles en fait. C’est probablement dû à la personnalité de Personal Computer, à son côté dépouillé aussi. Un zeste de funk, un poil de disco, et un soupçon de soul viennent lier l’ensemble électronique pour créer une recette qui, si elle n’est pas unique en son genre, fonctionne très bien. On peut même ajouter quelques gouttes de R’n’B (le vrai hein, pas l’autre). Certains titres sortent du lot comme l’excellent "God emoji" (premier single extrait de l’album) ou encore "Little dancing baby" dont le groove et le riff sont imparables, mais je peux bien avouer que dès l’ouverture de l’album avec le titre éponyme, j’ai été touché par l’élégance de ce disque. On sent que Kody Nielson a parfaitement assimilé trente années de pop music pour en livrer sa synthèse personnelle sur fond de synthés un peu cheaps mais parfaitement maîtrisés.

Electro-pop, mot fourre-tout pour dire que c’est pop et électronique, c’est fun et intelligent et une oreille distraite dirait que c’est de la bonne musique pour hipster, mais c’est surtout de la bonne musique, sans une seconde de trop.

[] Stop

Quelques titres efficaces dès la première écoute, d’autres plus complexes et profonds pour qu’on ait envie d’y revenir et surtout un démarrage sans faute (4 titres, voire 5 si ce n’est 6), il n’en fallait pas plus pour faire de Personal Computer un album qui, sans être révolutionnaire, restera en bonne place dans la discothèque. Une vraie réussite.