Est-ce encore utile de présenter Jean-Benoît Dunckel, moitié des légendaires Air depuis 1995 ? Les versaillais, en dehors de leur activité principale au sein du groupe, nous ont habitué depuis quelques années à des escapades solistes. Si Nicolas Godin nous montrait sa vision et son attachement à Jean-Sébastien Bach fin 2015 (Contrepoint), Jean-Benoît Dunckel pour sa part multiplie depuis plusieurs années les collaborations et les expériences solo, que ce soit avec la délicieuse Lou Hayter (New Young Pony Club) en 2012 au sein des Tommorow’s world, ou en version solo (Darkel). Depuis 2013, le versaillais s’est acoquiné avec l’islandais Baroi Johansson (Bang Gang, Lady and Bird). De cette rencontre est né en 2014 Starwalker et un premier EP Losers Can Win, l’expérience concluante, les deux artistes ont ainsi décidé de continuer l’aventure, c’est ainsi que le groupe nous livrera ce 1er avril son premier album éponyme.
D’emblée, que les fans de Air se rassurent, l’univers de Starwalker est dans la lignée du son air-versaillais, des nappes envoûtantes, planantes et psychédéliques qui ont fait la marque de fabrique du groupe. En effet, plusieurs morceaux de Starwalker revisitent les différentes périodes de Air, que ce soit "Premiers Symptômes" ("Blue Hawaii", "Come and Stay"), "10000 Herz Legend" ("Radio") ou "Talkie Walkie" ("Everybody’s Got Their Own Way"). La contribution musicale de Baroi Johansson, apporte à Jean-Benoît Dunckel, une véritable touche brit pop 90’s, le premier EP Losers Can Win empruntant les sentiers balisés par Spiritualized ou The Jennifers. C’est justement cette touche pop combinée à l’electro qui fait de Starwalker un album à la fois relaxant ("Le Président", "Bad Weather") et groovy ("Holidays", "Everybody’s Got Their Own Way", "Get me").
Starwalker est ainsi un album à l’image de l’Islande de Baroi, fait de chaleur et de feu, d’évasion et de rêveries dont l’on tombera facilement amoureux, grâce à ses intonations innocentes ("Holidays" appuyée par l’élégance d’une chorale d’enfants islandais) mais aussi par la présence de nombreux tubes en puissance, en particulier "Get Me", mais aussi les précedemment cités "Everybody’s Got Their Own Way" et le très phenixien "Holidays". Pour conclure l’album, le groupe nous embarque dans un dernier morceau énigmatique, avec une rythmique d’une autre époque, d’un autre temps, peut-être en guise de "to be continued"… car comme le déclare Jean-Benoît Dunckel, "c’est un album très honnête et sans prétention, c’est là notre but, mais ce n’est que le début, nous allons continuer pendant un long moment", pour notre plus grand plaisir… Starwalker est véritablement mon grand coup de cœur de ce début 2016.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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