Formation et reformation. Transformation et déformation. On ne sait jamais de quoi est fait l'avenir dit-on… Sans doute que House of love pense la même chose.
Auraient ils imaginés se reformer un jour ? Et pour quelles raisons ? Bonnes ou mauvaises ? Avec quelle orientation musicale ? 15 ans ont passés depuis leur heure de gloire. Qui se souvient de "Shine On", de "Christine", de ces perles écrites par Guy Chadwick et Terry Bickers ? Que sont ils devenus d'ailleurs, la carrière de l'un comme de l'autre étant réduite à de maigres projets solo bien en dessous de leurs talents réunis.
Et puis c'est la mode de se reformer, ça fait plaisir aux trentenaires (passés) que nous sommes, en pleine possession de nos moyens financiers, le cœur de cible des maisons de disques et des chanteurs sur le retour.
Bref, appelez cela comme vous voulez, mais il faut toujours se méfier d'un groupe qui ressurgit de votre passé… C'est donc plein d'espoir et d'appréhension, comme à chaque fois que cela se produit, que l'on découvre le nouvel album de House of Love.
Première bonne surprise, la pochette, sobre et rouge, donne indescriptiblement un côté rétro qui va bien au groupe. Pas de papillon multicolore, mais un titre d'album, Days run away, finalement de circonstance.
Dés les premières notes toutes guitares dehors de "Love you too much" on reconnaît le son House of love d'autant que Guy et sa voix magique ne tarde pas à entrer en action. Les années ont passées mais ils n'ont pas changés comme dirait Hugues.
Et c'est vrai que l'on retrouve dans les compositions d'aujourd'hui ce qui faisait notre bonheur d'hier. "Maybe you know" est en ce sens le titre le plus marqué avec "Love you too much" et "Money and Time" qui ne dépareilleraient sur aucun des précédents albums du groupe.
"Kit Carter" l'avant dernier titre risque bien d'achever les plus sceptiques d'entre nous tant il est à la fois caricaturale du groupe et tubesque à souhait.
Rien n'a donc vraiment bougé dans la maison de l'amour, et c'est surement pour cela que l'on se plait à y retourner et en ouvrir les volets comme si on l'avait quitté hier. Home sweet home...
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