One man show écrit et interprété par Winston Carter dans une mise en scène de François Michonneau.
Il fait son entrée sur le rugissement de la mascotte des studios MGM, il a un nom de détective privé de roman noir des années 1940, le gabarit prometteur de Tom Cruise et propose avec son "Winston, acteur américain" un one man show atypique.
D'une part part, car s'il est sous-titré "Le cinéma sur scène", c'est davantage Winston Carter qui fait, et se fait, son cinéma sur scène dans une performance survitaminée, et survoltée par la mise en scène de François Michonneau, ayant pour fil rouge le tournage d'un abracadadrant film de série Z mettant aux prises un héros à la petite gâchette et des singes ninja violeurs,
D'autre part, en raison de la forme qui résulte d'une hybridation du stand-up, de la satire et de la parodie sur le mode d'un humour au second degré agrégeant, à la manière desprogienne l'absurde, le cynisme et le loufoque, et d'un jeu très physique à la Stéphane Rousseau.
Winston Carter s'énerve et épingle les travers d'outre-Atlantique, de la malbouffe au goût des armes, de la pratique récurrente des excuses publiques des personnalités égarées qui évoquent l'autocritique soviétique au sacro-saint pouvoir du dollar, tout en caricaturant la solitude de la star dans sa suite à Waïkiki Beach et les mérites comparés du lobotomisant blockbuster étasunien et de la prise de tête du cinéma d'art et d'essai français.
Une alternative au courant humoriste mainstream à découvrir. |