Est-il encore nécessaire de présenter les Dandy Warhols ? Actif depuis plus de vingt ans avec presque dix albums au compteur et quelques gros tubes ("Every Day Should Be a Holiday", "Bohemian Like You", "We Used to Be Friends", "Get Off"), le groupe Américain influencé notamment par le Velvet Underground, mais pas que, évolue entre pop "psychédélique" et rock arty à tendance plus électronique.

Après quatre premiers albums assez fantastiques (Dandy’s Rule OK ? en 1995, The Dandy Warhols come down en 1997 et Thirteen Tales From Urban Bohemia en 2000 et Welcome To The Monkey House en 2003), l’intérêt pour leur pop torse bombé efficace et épicurienne s’est lentement étiolé, les expérimentations confuses ont remplacé les fulgurances et les albums devinrent de moins en moins bons.

Alors qu’attendre de ce Distortland ? Un retour en force ou encore un album en demi-teinte ? Un peu des deux si on est gentil, une nouvelle déception si l’on est réaliste. Ici efficacité rime trop souvent avec roublardise (le mixe de Jim Lowe (Taylor Swift, Beyoncé) est immonde), absence totale de prise de risque et presque paresse ("Search Party", "Semper Fidelis", "Doves", le single "You Are Killing me").

Alors ça passe mélodiquement parce que les mecs ne sont pas des manches et qu’il reste une certaine énergie, mais il n’y a rien, ou vraiment pas grand chose de passionnant dans ce Distortland. Pourtant, avec son petit côté lo-fi et bricolé (il a été en partie enregistré à la cave avec un vieux magnétophone cassette des années 80) ce disque recèle quand même quelques pépites cachées comme "All The Girls in London", "Styggo" ou dans une moindre mesure "Pope Reverend Jim" ou "Catcher In The Rye" rappelant quelques splendeurs (définitivement ?) passées. Nous conclurons donc par un peut mieux faire, mais en ont-ils encore l’envie ? La possibilité ?