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Sinsemilia - Da Silva - Tiken Jah Fakoly - Les pistons flingueurs - Bernado Sandoval - Steve Waring - Travis Bürki  (Montauban)  3 au 8 mai 2005

Vingt ans déjà. Qui aurait cru que ces petits concerts organisés par une association de potes deviendraient aujourd'hui ce festival qui draine en moins d'une semaine près de 30 000 spectateurs, offre une trentaine de spectacles et une cinquantaine d'artistes.

Les plus grands de la chanson française ont joué à Montauban pour "Alors… chante !". Vous voulez des noms ? Renaud, George Moustaki, Léo Ferré, Alain Souchon, Charles Trénet, Claude Nougaro, etc.

Au programme de cette année : des découvertes avec Da Silva, Ü (Travis Bürki) , Emily Loiseau, Dine & Déon ou encore Karpatt et des artistes confirmés avec Tiken Jah Fakoly , Sinsemilia , Bernard Lavilliers, Vincent Delherm …

La particularité du festival est qu'il propose plusieurs scènes sur le site même de l'Eurythmie (salle de concert accueillant jusqu'à 3 000 personnes) mais aussi en ville au Théâtre, théâtre à l'italienne de 500 places. De plus, un bus effectue la liaison entre le Théâtre et le site proprement dit. Les spectateurs peuvent donc se balader au grès de leurs envies.

La ville toute entière vit donc au rythme du festival qui a ouvert ses portes pour une petite semaine entre le mardi 3 mai et le dimanche 8 mai.

Mardi 3 mai, ouverture du festival

C'est toujours intéressant de voir l'ouverture d'un festival, en effet on peut rapidement se faire une opinion sur l'ambiance générale, sur l'état d'esprit dans lequel se trouve l'organisation.

Mise à part Madame le (la ?) Sous-Préfet, tout le monde était présent, de Madame le Maire (c'est une histoire de femmes dans la région) jusqu'au Président de l'Association organisatrice Chants Libres.

Jean-Pierre Crouzat et Jo Masure nous offrent deux discours un peu balbutiants. Cependant, la note du festival est donnée. "Alors…chante !" est une rencontre familiale, bon enfant et est axé exclusivement sur la chanson française. On boit un coup à la santé de tout le petit monde et le festival est lancé.

Comme je le disais en introduction, un bus permet au public de relier le centre ville au site. Sa particularité ? Offrir des concerts à l'arrêt.

Les premiers à embarquer pour un p'tit concert à l'heure de l'apéro : Les Pistons Flingueurs, que tout étudiant de Toulouse connaît car ils sont omniprésents sur la région.

On était quand même 4 au début du concert.

Les deux gars à la sono, votre serviteur et un arbre qui était en plein milieu du champ de vision.

Cependant, les gaillards ne se sont pas démontés et ont assuré comme de bons professionnels une heure de concert vraiment excellente.

Le quartet atypique est composé d'un batteur, d'un guitariste jouant de la guitare "à quatre cordes", ou encore banjo pour les puristes, d'une trompette, d'un trombone et d'un tuba. Euh, c‘est plutôt un quintet dans ce cas là.

Qui a dit que les fanfares sont toujours ringardes ? Qui a osé ?

Quand on voit la diversité des compositions et des styles proposés, comme le reggae, le funk, le ska et le rock festif, on se rend bien compte que ces p‘tits gars sont bourrés de talent.

Si vous en avez l'occasion n'hésitez pas à leur rendre visite, vous ne serez pas déçus !

Vivement leur prochain album, s'il sort un jour (pas vrai les gars ?). En attendant allez écouter leur dernier album Arnac disponible dans les bacs.

Je profite de quelques minutes de libres pour discuter avec le batteur qui est vrai sympa, tout comme le reste du groupe d'ailleurs.

Je n'ai pas vu le temps passé et je rate le début du groupe de reggae Tiken Jah Fakoly. Faut dire que l'organisation m'ayant mis la pression concernant un possible refoulement à l'entrée, je ne me suis pas forcément pressé non plus.

J'arrive donc en retard dans une salle comble. Le groupe a beau jouer du reggae (mes fidèles lecteurs, enfin s'il y en a héhé, savent que je suis toujours pas fan de reggae), leurs riffs sont vraiment pêchus et enjoués.

Le groupe nous rappelle les meilleures heures du reggae ivoirien, celles de la grande époque d'Alpha Blondy. Dire que la jeunesse ivoirienne est privée du groupe pour cause de censure en Côte d'Ivoire.

On comprend pourquoi Tiken Jah Fakoly, le Rebelle Tranquille comme le surnomme ses partisans, dénonce les bassesses, les magouilles et les ignominies du gouvernement en place.

Les chœurs féminins et les cuivres viennent soutenir des textes rageurs et engagés. Un jeune homme chante en diola à ma droite, une demoiselle en français sur ma gauche.

Un chouette concert.

Entre temps, je suis allé écouter les premiers morceaux du concert de Bernado Sandoval sous le chapiteau.

J'ai été hypnotisé par le guitariste qui se revendique flamenco mais qui a su tout au long de sa carrière se renouveler afin d'offrir au public le fruit de sa passion (jeu de mot et de bon aloi) pour le flamenco et pour les musiques du monde.

Bernado Sandoval ne bouge pas trop sur scène. Par contre, ces gestes saccadés et l'émotion de sa voix nous transportent, nous fascinent.

 

 

 

 

La rondeur de la basse remplit la salle et accentue cette mélancolie ambiante. Sa guitare finit de nous enivrer, de nous posséder…

Sinsemilia. On ne présente plus le groupe qui joue depuis plus de 20 ans dans tous les coins de France et de Navarre.

J'avais un peu peur de voir un groupe de pré-ados qui nous bassine les oreilles avec des discours démagos au possible. Et bien non, je me suis un peu trompé. Disons, qu'ils ont réellement gagné en maturité, tant musicalement qu'au niveau scénique.

En effet, bien que la moitié des gens étaient venus pour écouter le groupe à la mode avec sont titre "Tout le bonheur du monde" (que ceux qui pensent le contraire me contactent), l'ambiance était énorme. J'en suis ressorti enchanté !

Tout le monde chantait et dansait, c'était vraiment excellent.

La billetterie était fermée depuis plus de deux semaines, c'est pour dire comme le public attendait le tout premier concert de la nouvelle tournée qui atteindra son paroxysme avec deux dates coup sur coup à l'Olympia.

Mike à la guitare et au chant était intenable et les cuivres avec la zolie demoizelle en rouge ont vraiment assuré !

Je me suis surpris à siffloter les riffs enjoués des Sinsé en rentrant sur Toulouse. Du bon boulot en tout cas.

Le concert se termine et tout le monde ressort avec la banane. Merci à tous pour cette belle soirée.

Vendredi 6 mai, chapiteau du Magic Découvertes

Un petit après-midi au festival pour découvrir trois groupes qui montent, qui montent… Da Silva, Dine & Dion et Ü (Travis Bürki) . Le tout se déroule sous un chapiteau qui peut accueillir jusqu'à 500 places.

Un banc de jardin en fer forgé blanc est posé au milieu de la scène. Manu Da Silva se pose calmement sur le banc, jean's basket, une guitare sèche dans les mains. Le trac ne semble pas l'envahir.

Ses multiples contributions avec des groupes comme les Tambours du Bronx ou Mitsu en tant que guitariste chanteur lui ont forgés une solide expérience de la scène.

Il nous offre un concert intimiste parsemé de rock et de chansons simples mais parfaitement travaillées.

 

Le multi-instrumentaliste Stéphane Antoine et le jeune homme au piano (désolé, je n'ai pas son nom) viennent apporter des ambiances parfois rythmées, parfois planantes aux paroles douces et à la voix proche de Miossec.

Si vous cherchez un concert cosy, ce groupe est pour vous.

A moins que vous ne couriez écouter son album Décembre en été, qui, s'il est aussi bien fait que son concert, doit forcément mériter le détour.

Quel drôle de nom, Dine et Déon.

Je cherche un jeu de mot (qui ne peut-être aussi bon que ceux dilués par le chef) du style Amélie-les-crayons qui passent ce soir mais je ne trouve pas.

Le concert commence et là, Victoire. Dine c'est pour Géraldine, la zolie demoizelle au pied nu, chanteuse du dit-groupe. Déon , c'est pour "La famille accordéon", titre de la première chanson du concert.

Le groupe nous offre alors un voyage dans le temps dans les cabarets des années 40.

Les chansons s'enchaînent avec tendresse et poésie. La voix enjôleuse de Géraldine associée à une guitare jazzy et une contrebasse rythmique nous transportent dans ce concert vivant et haut en couleur. Une belle découverte.

Je cours vers le chapiteau du Space Circus (étonnant de voir encore un nom anglais dans ce festival promouvant la chanson française, je suis taquin ce soir) pour assister à un spectacle permettant aux enfants de trouver leurs places dans ce festival.

Le chapiteau est complet et l'entrée dans le cirque nous rappelle les meilleurs moments de notre enfance : les gradins, l'odeur d'herbe chaude, la trépidation ambiante, bref, cette ambiance si particulière qui donne cette magie aux spectacles sous chapiteau.

Au programme de cette après-midi, Steve Waring, le plus français des américains ou le plus américains des français, c'est comme vous voulez.

Connu initialement pour ses qualités de guitariste de country-blues et comme père du picking lors de son arrivée en France en 65, Steve Waring offre depuis de nombreuses années des spectacles pour enfants aux travers de chansons naïves.

Son spectacle en forme de voyage autour d'un répertoire varié nous emmène loin dans un monde imaginaire. Les enfants adorent et s'éclatent à chanter "I love you", à jouer des percussions avec les doigts ou la langue.

Un moment magique et inoubliable pour nos chères têtes blondes.

Je retourne au Magic Decouvertes pour assister à mon dernier concert de la journée. Ü ou encore Travis Bürki , découvert sur Froggy's Delight.

Et bien là, je ne suis pas le seul, on a tous pris une grosse claque.

Ü est un personnage atypique, charismatique et tellement attachant.

Son verbe fait un ravage et s'il n'était si prompt à bouleverser les conventions du genre, on pourrait vite le comparer à Gainsbourg pour ces textes ou encore à Higelin pour le côté rock des années 70.

Cependant l'univers narratif et poétique du jeune garçon qui abhorre un large sourire nous fait vibrer et rire.

Ü va dans le public, raconte l'histoire d'un lapin accro aux carottes ("Karotene"), proposent des chansons variées, parfois péchues à la guitare, parfois douces au piano.

Le public est conquis et la salle lui offre une standing ovation (autant continuer dans les anglicismes) amplement méritée.

A ne manquer sous aucun prétexte.

Hélas, je n'ai pas pu assister à plus de deux jours du festival. J'ai beaucoup aimé ce côté familial, et la diversité des concerts proposés. Il est cependant un peu regrettable de voir que le festival off n'est pas plus développé et que le passage permettant de naviguer sur le site ne propose rien de plus que des restaurants et des buvettes.

Je chipote, je chipote, mais l'organisation reste exemplaire et l'ambiance des plus agréables.

Vivement l'année prochaine.

Musicalement

 

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Crédits Photos : Manu D. (Plus de photos sur Taste of indie)


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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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