Comédie de Molière mise en scène par Rémi de Monvel, avec Joseph Dekkers, Gaëtan Delaleu, Fabrice Delorme Antoine Fichaux, Marion Le Bihan, Geoffrey Lopez, Victor O'Byrne et Samantha Samson.
Tout fonctionne par paire dans "Les fourberies de Scapin". Deux barbons avaricieux, un commerçant un peu mou (Joseph Dekkers) et un mondain surexcité (Fabrice Delorme) entendent bien exercer leurs prérogatives de pater familias pour imposer à leur progéniture mâle un mariage arrangé, qui arrange surtout leurs affaires.
Leurs fils, un timide (Victor O'Byrne) et un fanfaron (Antoine Fichaux), qui ont déjà trouvé l'élue de leur coeur, respectivement une ingénue sensible (Marion Le Bihan) et une "Egyptienne" délurée (Samantha Samson) n'ayant ni dot ni belle naissance, craignent l'ire paternelle.
La partition repose sur un canevas classique chez Molière dans lequel le petit personnel va mouiller sa chemise pou venir à la rescousse des amours contrariés, en l'espèce, un duo de valets contrasté, le timoré Sylvestre (Gaëtan Delaleu) et Scapin (Geoffrey Lopez), "habile ouvrier de ressorts et d’intrigues".
Après quelques démêlés judiciaires, ce dernier a mis la pédale douce, mais chassez le naturel et il revient au galop - pour la bonne cause, - pour étriller les empêcheurs de danser en rond tout en assurant une petite vengeance personnelle.
Dans la mise en scène de Rémi de Monvel qui contextualise la partition au 20ème siècle et bien épaulé par Gaëtan Delaleu, Geoffrey Lopez mène la farce. En contre emploi avec son physique séduisant et son timlbre de voix profond, il livre une belle composition scapinesque combinant art du comédien, fantaisie comique et insert cartoonesque à la manière du serpent Kaa.
Le plaisir du jeu guide tous les officiants qui offrent un divertissement rondement mené et judicieusement clôt en épilogue par la chanson "Come Di" de Paolo Conte.
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