On m’avait parlé de ce festival l’an dernier, me vantant sa coolitude et sa bonne ambiance, associée à une bonne programmation. Cet hiver quand j’ai vu qu’Indochine y était programmé, j’ai pris le pass 4 jours directement sans réfléchir (vous pouvez continuer à lire cet article, j’ai d’autres qualités je vous assure !). Me voilà donc embarquée pour quatre jours de folie, de concerts et de rencontres exceptionnelles !
N.B : faute de pass photo, les photos sont de moi, sans autre prétention que d'illustrer l'article.
13h : gare de l’Est. Il fait chaud. Mais cela a été le cas les quatre jours donc je vais essayer de pas trop le répéter. J’ai 6 min pour faire le changement à Reims mais manifestement je ne suis pas la seule : le train est rempli de jeunes gens avec force tentes et sacs à dos, je me sens déjà un peu moins seule ! Finalement, la SNCF a été gentille et a retardé de quelques minutes le TER qui me conduit à Charleville. Une petite rando d’une demi-heure sous 35 degrés avec une tente, un sac et un sac à dos plus tard, je sens que je m’approche du festival. Un discret barrage de police, un policier qui mange tranquillement une glace : l’ambiance est plutôt détendue et ça sera la seule fois du festival où j’apercevrais les forces de l’ordre. Le festival possède en effet sa propre sécurité, superbe dans ses t-shirts roses et elle aussi assez discrète.
Je rejoins des amis qui m’ont gardé une petite place dans la forêt de tentes des festivaliers et je suis immédiatement parachutée dans une ambiance festive qui ne cessera pas un instant, de jour comme de nuit, pendant ces quatre jours : on hurle "APERO", d’autres y répondent, certains jouent ou écoutent de la musique et il y a déjà énormément de monde bien que les portes du festival ne soit pas encore ouvertes.
18h, je me dirige enfin vers le site du festival. Il y a énormément de monde bien que les portes soient ouvertes depuis un moment déjà et je dois patienter une quarantaine de minutes au contrôle de sécurité avant de pouvoir enfin entrer. La première chose qui me frappe est le décor très soigné de l’ensemble du site. Cela peut paraître futile mais ça jouent énormément sur l’ambiance générale et c’est tout bonnement superbe ! De grandes fleurs en papier blanc, une énorme inscription "cabaret vert" en mousse, des néons et des boules discos géantes dans les arbres et des décorations personnalisées pour les buvettes. Il y a deux grandes scènes, la scène des Illuminations, plus petite et la scène Zanzibar où se produiront toutes les têtes d’affiches.
Je commence donc à explorer un peu le site tandis que sur la grande scène joue Damian "JR Gong" Marley. Je ne l’entendrais que d’une oreille distraite mais je peux quand même préciser qu’une personne sur scène a passé tout le concert à agiter un drapeau, original.
Mon premier véritable concert sera donc King Gizzard and the Lizard Wizard. Un nom bien complexe et mystérieux, à la hauteur de leur musique rock psyché. Ces sept Australiens sont une belle découverte, énergiques sur scène, forcément avec beaucoup d’amplitude due à leurs deux batteries, ils démarrent en beauté le festival !
Vient ensuite le concert de The Brian Jonestown Massacre. J’avoue mon ignorance totale concernant ce groupe, c’est donc une agréable découverte. Le set commence assez calmement pour monter crescendo au fur et à mesure que le soir tombe. Je suis vaguement déstabilisée par le musicien au tambourin au centre qui paraissait être littéralement sur une autre planète mais qui finalement extériorise cette touche borderline qui semble être un peu la marque de fabrique du groupe.
Vient le moment du paragraphe du fanatique. Vous avez le droit de le passer, je ne vous en voudrais pas ! Il faut d’abord préciser qu’énormément de fans d’Indochine étaient venus pour ce concert, dernier de la petite tournée des festivals de cet été et seuls concerts du groupe de l’année. Comme d’habitude, certains étaient venus camper deux jours avant l’ouverture du festival et c’est une étrange armée habillée de noir avec une croix rouge qui hante le site de festival toute la fin d’après-midi, attendant calmement leur idole. En bonne fan, je reste tranquillement sur la pelouse après le concert de The Brian Joneston Massacre pour ne pas perdre ma place assez avantageuse.
Derrière moi, la foule se masse petit à petit et c’est finalement toute la prairie qui sera remplie : le festival était complet pour ce soir-là déjà quelques jours à l’avance. Le concert en lui-même est très festif, n’étant pas dans le cadre d’une tournée promotionnelle d’un album, le groupe s’autorise à jouer les morceaux de son choix, soit beaucoup de l’album Paradize et bien sûr un enchaînement époustouflant de tubes repris en cœur par l’ensemble du public. Côté scénographie, c’est un festival de cotillons et ballons géants. De plus, une avancée de la scène avait été placée pour permettre à Nicola Sirkis de circuler quasiment au milieu de la foule, il descendra même le long des barrières pour le plus grand plaisir de ses fans pendant "Trois nuits par semaine". Certes, je ne suis pas objective mais c’était tout de même un très très beau concert, où le chanteur communique énormément avec son public et le remercie à plusieurs reprises.
Une fois remise de mes émotions, j’assiste au concert de M83 et c’est la deuxième claque de la soirée ! En effet, ce dj français est venu avec un groupe de musiciens très talentueux qui donnent un aspect extrêmement vivant à ce set de musique électronique. Les musiciens et Anthony Gonzalez sont déchaînés et communiquent une énergie folle au public. Mention spécialement à la scénographie basée sur des néons colorés disséminés sur la scène qui donnent un côté spatial au tout.
Je me dirige ensuite, assez dubitativement vers la scène des illuminations pour le dernier concert de la soirée, Anderson Paak, annoncé sur le programme comme rap / hip-hop. Et c’est la troisième claque de la soirée ! Lui aussi est venue avec tout un groupe de musiciens, se chargeant lui-même de la batterie. Sa musique finalement plus funk, soul et bien sûr rap est extrêmement dansante. De plus, il communique beaucoup avec le public, le faisant chanter et danser. Un concert très festif qui sent bon l’été et le soleil, parfait pour finir cette première journée qui a tenue toute ses promesses !
Retour à la tente, l’ambiance est toujours très agitée au camping, si ce n’est plus. Quelques scènes surréelles plus tard, il est temps d’aller se coucher.
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