Spectacle conçu et mis en en scène par Céline Champinot, avec Adrienne Winling, Sabine Moindrot, Élise Marie, Maëva Husband et Louise Belmas.
En 2012 à La Loge, les spectateurs curieux, passionnés et téméraires qui écument les "petits lieux" découvrait le spectacle "Vivipares", proposé par le Groupe LA gALERIE en l'état de "work in progress".
Depuis, ce spectacle s'est construit en la forme définitive de "Vivipares (posthume) - Une brève histoire de l'humanité" qui, à défaut du lâcher-prise au regard des codes et conventions théâtrales, peut déconcerter.
D'autant qu'il est simultanément présenté par son auteure et metteuse en scène Céline Champinot comme "le naufrage de cinq êtres en lutte, à tout prix surnageant pour demeurer vivant", la quête d'identité dans un nouveau monde mythologique dans lequel les icônes médiatiques ont remplacé les dieux et le questionnement du rituel théâtral.
Les personnages sont Charles Bukowski (Adrienne Winling) et David Bowie (Élise Marie), qui malmènent sexuellement le frère de ce dernier qui veut être une femme, Judy Garland et une icone pop (Sabine Moindrot) dont les amours tumultueuses ont donné naissance à un enfant lourdement handicapé (Maëva Husband) auquel ils vont trouvé un substitut en la personne d'un enfant-acteur (Louise Belmas).
Placée sous le signe de l'hyper-réalisme kitsch, et dans une scénographie de capharnaum récup/vintage de Emilie Roy, leur épopée burlesque se déroule en cinq épisodes d'un road-trip déjanté, géographique et théâtral, de Sophocle à Lagarce en passant par Tchekhov.
Ressortant au comics pseudo-underground, il s'achève par une genèse à rebours avec l'Arche-de-la-Défense-de-Noé transformée en radeau de la Méduse et "boat-people" du nouveau millénaire placée sous le signe du "Mare nostrum".
Résistant à l'étiquetage in abstracto, l'ensemble s'inscrit dans le registre du travail de la Compagnie du Zerep et de l'écriture de Marion Aubert avec, au jeu, un combo de comédiennes "riot grrls" auxquelles rien ne résiste. |