Concert conçu par François Morel et Antoine Sahler, mise en scène de Juliette, interprété par François Morel accompagné par les musiciens Sophie Alour, Muriel Gastebois, Amos Mah et Antoine Sahler.
Parallèlement à son activité de comédien, François Morel fait le chanteur.
Après "Collection particulière", spectacle de théâtre musical sur le mode du duo comique, et "Le soir, des lions...", tour de chant scénarisé vintage, tour de chant scénarisé vintage, chacun accompagné de la sortie d'un album, un spectacle éponyme accompagne également la troisième galette encore chaude intitulée "La Vie (Titre provisoire)", dans les bacs depuis le 30 septembre 2016, dont il signe la plupart des textes.
Dans une tenue qui n'est certes pas celle du "costume-cravate-oeillet à la boutonnière" de l'affiche, François Morel, mal fagoté et portant d'anachroniques chaussures rockabilly et chaussettes rouges, en dispense les 18 titres dans une mise en scène minimaliste sur plateau nu et dépourvue de caractère de Juliette, et des arrangements musicaux, luxuriants tant au regard de la qualité textuelle que de la tessiture vocale de l'interprète, signés par le pianiste-compositeur Antoine Sahler qui assure également l'accompagnement sur scène avec les émérites musiciens multi-instrumentistes Muriel Gastebois, Sophie Alour et Amos Mah.
Aucune novation au regard de son répertoire, caractérisé par une approche sulpicienne des choses de la vie faisant la part belle aux bons sentiments et l'analogie des thématiques, ce que l'intéressé reconnaît avec un humour ironique : "Je raconte souvent les mêmes choses dans mes différents registres. En changeant de support, on ne se rend pas compte de l'imposture !".
Les chansons sont toujours déclinées sur un panachage de registres mêlant émotion ("Le petit préféré"), nostalgie ("C'est encore long, l'enfance ?"), fantaisie ("Strip-tease") et loufoquerie ("Petit Jésus") avec quelques touches de petite brocante intime ("Trucs inutiles") et consensuels coups de grisou ("Selon la police", "Celui qui").
Sans effet scénique, si ce n'est le tempérament de comique de François Morel qui resurgit dans de mini-intermèdes humoristiques et le pousse à quelques esquisses d'imitations de Charles Aznavour à Jacques Chirac, le spectacle se déroule sur un rythme de thé dansant pour troisième âge heureux avec des couplets qui fleurent bon la chanson française des années d'avant-guerre, et, au demeurant, en final, une chanson de Charles Trenet, et le programme musical pour auditeurs de Radio Nostalgie.
Mais ill a ses fans, voire ses groupies, qui seront sans doute toujours là quand il reprendra le tube "Quand j'étais chanteur" de Michel Delpech. |